La fin - Histoires de Sexe

La fin

... 20 h à la gare, le temps qu’il vienne jusqu’à l’hôtel il sera 21 h. Je prends un bain, je me prépare et après tu me donnes ta réponse. Si c’est oui, mets les affaires que j’ai placées dans le sac, et si c’est non, c’est non. Et je te promets que je ne t’en voudrai pas.

Là-dessus, elle part dans la salle de bains, tandis que je reste quelques minutes debout devant le lit, les jambes un peu cotonneuses.

Évidemment, sa proposition me trouble : coucher avec François ne serait pas une corvée. Non, ce serait même un vrai plaisir pour moi. Mais faire cela avec Marie et François… Là, j’étais moins sûre de moi. Enfin, je ne voudrais pas créer de problèmes entre Marie et moi, « après ». C’est différent de coucher chacun séparément que de le faire à trois.

Je suis toute nerveuse en attendant qu’elle sorte de la salle de bain. Dès qu’elle sort et je décide de m’ouvrir franchement à elle de mes doutes.

— Ne t’inquiète pas. Tu ne vas pas créer de problèmes entre François et moi, quoi que tu décides. Et puis toi et moi, on a déjà goûté au plaisir ensemble et ça n’a pas changé notre relation.

Son ton est assuré.

— Et s’il devenait obnubilé par moi ? S’il voulait te quitter pour moi ?
— Je n’y crois pas. Nous sommes très heureux ensemble, et il n’est pas idiot. Il prendra la soirée de ce soir comme « un tour de manège gratuit », pas comme un prétexte pour changer notre vie. En plus, je ne crois pas que tu mettrais notre amitié en péril de la sorte.
— Si tu es sûre que ...

... cela ne posera pas de problèmes, alors, oui, je dis oui, cela me tente. Mais… qu’est-ce que tu veux faire exactement ?

Ses yeux pétillent.

— Tu n’as pas regardé dans le sac ?

Perdue dans mes pensées je n’ai même pas pensé à regarder ce qu’il y a dans le sac.

— Ce n’est pas grave. Je savais que tu dirais oui, tu es formidable. Je veux une surprise complète. Je veux qu’il rentre ici et trouve deux créatures de rêve attachées, sans défense, assises sur le lit, avec juste deux cartes posées devant nous qui lui disent quel merveilleux cadeau nous allons être pour lui.
— Attachée ? Tu es sûre de toi ?
— Ne t’inquiète pas, ça fait partie du jeu. Tu vas voir, tu vas aimer.
— Et qui va nous attacher ?
— Je t’attache d’abord et après je m’attacherai.
— Tu sais t’attacher toute seule ?
— Bien sûr. Je me suis entraînée. Je sais que François a beaucoup de fantasmes de domination. Pas de temps à perdre, ouvre le sac et préparons-nous.

Je sors le contenu du sac : des sous-vêtements, string et soutien-gorge, porte-jarretelles et bas, des talons et des foulards pour nous attacher.

— Mets l’ensemble noir, il est à ta taille.

Une fois habillées, nous avons l’air de deux call-girls, mais ainsi vêtue je me sens armée pour être une esclave sexuelle.

Marie me tend une carte et un feutre.

— À votre plus belle plume, madame l’institutrice.
— Qu’est-ce que j’écris ?
— Écris :François, je suis ton cadeau. Use de moi comme il te plaira. Je suis ton esclave pour la soirée. ...