1. Café-philo


    Datte: 30/05/2020, Catégories: fh, Oral pénétratio, fsodo, Auteur: L'épistolier, Source: Revebebe

    ... avec elle les questions qui le torturaient, comme celle de leur avenir prochain à tous les deux. Car il ne voulait pas qu’il en soit ainsi, pas tout de suite. Peut-être d’ailleurs que pour Sophie, il n’y avait pas de questions. Elle avait peut-être juste ressenti le désir puissant de Jason et y avait répondu par le sien. Peut-être était-elle simplement douée, douée pour donner son corps sans retenues même à un amant de passage. Peut-être ce plaisir lui suffisait-il. Les hommes, de ce point de vue, y avaient gagné. Ce qu’ils avaient souvent souhaité était advenu envers et contre la morale perverse, en ce domaine, du christianisme
    
    De plus en plus de femmes n’hésitaient plus à exprimer leurs désirs et prendre leur plaisir ; à l’égal de l’homme. Mais d’un autre côté, ils y avaient perdu car pour eux revenait en force la question du sentiment et, sur ce terrain, ils avaient souvent une longueur de retard. C’était une sorte de revanche de plusieurs siècles de domination masculine. Les hommes n’avaient longtemps vu que leur plaisir. Les femmes devenaient exigeantes aussi sur ce terrain. Mais ni les unes, ni les autres, le plus souvent, n’avaient apparemment pris conscience que le problème ne se situait pas là, pas seulement là. Faire l’amour n’était jamais totalement innocent. Et Jason en avait toujours eu conscience et particulièrement cette fois.
    
    C’était même curieux qu’il eut attendu si longtemps pour en prendre une véritable conscience, une conscience auto-réflexive, ...
    ... une conscience de conscience, une clairvoyance si vive. Malgré qu’il eut beaucoup lu de romans, jamais il n’avait lu quelque chose qui ressembla à ce qu’il était en train de vivre pleinement et si intimement sur le plan mental. Cela lui sembla extraordinaire. Il avait bien lu chez des auteurs des descriptions approchants la sensation globale qu’il avait mais c’était toujours de façon éparse. C’était à croire que, ceux qui avaient probablement vécu la même chose que lui, préféraient le vivre que de l’écrire… L’écriture n’était-elle finalement qu’un manque à être, un manque à aimer, un manque à être aimé ?
    
    Il regarda à nouveau Sophie qui dormait pelotonnée contre lui Il se leva pour aller boire un verre d’eau et revint très vite car il lui semblait que même à travers son sommeil, elle aurait pu percevoir son absence Il s’assit près d’elle pour la contempler. Malgré qu’il ait à nouveau envie de la caresser, il se retint. Quoiqu’il arrive, il aurait toujours cette image en lui et il voulait s’en gorger. Il attendait. Il n’avait jamais eu, avec une telle intensité, cette sensation d’une attente sans espérance, d’un temps comme sacré, détaché du temps de l’attente, d’une sensation de durée infinie.
    
    On dit parfois que le regard de l’amour peut percer même les barrières du plus profond sommeil. Sophie souleva ses paupières et curieusement ses yeux se fixèrent intensément dans les siens. Jason en fut transi. Il frissonna. Cela dura quelques micro secondes. Puis elle baissa ses ...