1. Le miroir aux alouettes (4)


    Datte: 27/05/2020, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... amoureuse de toi.
    
    Les mouettes et les goélands volaient en paillant au-dessus de nos têtes. Pieds nus en maillot de bain nous avancions dans l’écume des vagues qui venaient se briser sur la lande de sable découvert. L’océan reprenait petit à petit la longue partie qu’il avait abandonnée au profit de la marée basse. Je m’accrochais au bras de Jean. Pu de monde sur cette plage battue par le vent. Les touristes devaient encore être au lit ou s’entasser dans les restaurants du remblai. La brise légère relevait des mèches de mes cheveux mal attachées. Sur ma peau quelques embruns imprégnés de sel recouvraient le gel solaire pourtant massé longuement.
    
    Nous avions marché une bonne heure, ramassant de-ci de-là quelques tellines ou des palourdes… un régal, crues avec du beurre. Notre balade prenait la direction de la maison que nous gardions en point de mire. Une silhouette très éloignée de nous s’évertuait à faire de grands moulinets avec les bras. Et mon mari et moi nous nous étions plusieurs fois retournés pour voir à qui s’adressait ces messages « sémaphore ». Au bout de quelques minutes, la voix de Jean dans le creux de mon oreille s’adressait à moi.
    
    — Je crois que c’est bien à nous que s’adressent ces signaux.
    
    — Tu crois ?
    
    — Oui… on dirait que c’est Marc non ? Il est en avance…
    
    — Tu as raison. Ça lui ressemble bien. Laissons-le venir à nous.
    
    Le gaillard marchait vite, malgré le vent qui forcissait. Et finalement il n’était plus qu’à quelques enjambées de ...
    ... notre couple.
    
    — Bonjour les amoureux ! Je ne vous ai pas trouvé chez vous, mais votre véhicule y est stationné. J’en ai déduit que vous vous promeniez sur la plage. C’est la marée montante… un gros coefficient ?
    
    — Je ne sais pas ! Tu t’y connais en marée toi ?
    
    — Non, pas plus que vous deux. Alors bien dormis ?
    
    — Pas plus que cela… vous êtes partis tard, je n’ai pas entendu Jean venir se coucher.
    
    — Ben non ! Le temps de noyer notre désillusion dans un ou deux verres de whisky.
    
    — Ton ami… Luigi n’a pas été trop… comment dire, désarçonné par mon attitude ?
    
    — Il ne m’en a pas fait part en tout cas…
    
    — Ouais ? C’est bien vrai ce mensonge-là ?
    
    Trois personnages qui rigolaient sur la plage n’avaient pas de quoi choquer les rares promeneurs. Alors, j’en profitais pour lui glisser une petite vacherie.
    
    — Jean ne vous avait donc pas fait part de mon désir ? Il aurait dû et la soirée s’en serait trouvée bien plus belle…
    
    — Ah bon ? C’est vrai Jean ? Pourquoi tu ne nous en as pas parlé de ce que voulait at femme ?
    
    — Je ne suis pas certain que tu apprécierais ce qu’elle réclame pour… aller plus loin dans nos jeux à… quatre.
    
    — Tu devrais peut-être lui expliquer et surtout lui laisser décider si c’est faisable ou pas. Mais comme toujours, monsieur Jean décide pour les autres. Ah Marc, tu le connais pourtant mieux que personne… il me semble. Bon ! Je vais préparer les coquillages que j’ai ramassés. Je vous laisse à votre discussion entre mecs ! Et toi Jean ! ...
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