1. Le miroir aux alouettes (4)


    Datte: 27/05/2020, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... coupe de champagne pour fêter nos retrouvailles, Marc ? Tu en prendras aussi Marc ?
    
    Tous les deux avaient opiné du chef et Jean remontait déjà les quatre marches qui menaient à la salle à manger de la bicoque.
    
    — Il y a une chouette vue depuis ici. Vous avez une belle location Madame…
    
    — Oh ! C’est surtout Jean qui s’en est occupé. Moi, je me contente d’en profiter… de plus l’eau de la piscine est bonne… bien que la nuit soit déjà plus fraiche. Tu es aussi en vacances Marc ?
    
    — Non ! Jean ne t’a pas raconté ? Je suis sur une affaire d’assise et pendant les vacances tout est complet. J’ai dû me rabattre sur une solution… médiane. J’ai loué un mobil-home… une vraie passoire. Pour les bruits je veux dire. Si mes voisins rigolent trop fortement la nuit, j’entends tout.
    
    — Je vois… et vous Luigi, que faites-vous donc ? En congé aussi ?
    
    — Non, non pas du tout ! Je suis agent immobilier et je loue des… merveilles comme celle où vous résidez actuellement.
    
    — Cette maison… c’est donc vous qui l’avez proposée à mon mari ? Vous vous connaissez donc ?
    
    — Se connaitre est un bien grand mot… nous avons fait affaire et sommes en passe de devenir des amis… les amis de Marc sont mes amis… vous connaissez le dicton.
    
    —… ! Vous avez un accent chantant… vous êtes italien ?
    
    — Oh ! Vos compatriotes disent plus vulgairement « rital »… et pour plagier Barzotti, je le reste.
    
    — Je vois oui !
    
    Jean tenant un plateau sur lequel quatre verres et une bouteille trônaient ...
    ... revenait dans mon champ de vision. Il déposait son fardeau sur une table entre les transats et repartait vers la maison. Quelques secondes plus tard, l’endroit était inondé par la lumière crue des lampadaires disposés un peu partout sur la margelle du bassin. Ce Luigi maintenant avait un vrai visage et je pouvais observer tout à loisir les traits de celui-là. Sa chevelure, typiquement noire alliée à sa voix chantante du sud, allait bien avec des muscles entretenus visiblement.
    
    Le « pop » de l’ouverture du champagne me sortait de cette contemplation plutôt malsaine. Il était aussi évident que lui de ce côté ne se gênait pas pour jauger, apprécier les formes à peine dissimulées par les deux pièces réduites de mon maillot de bain. Nous trinquions tous et puis pour échapper aux regards mâles des trois types qui supputaient sans doute comment j’allais être mangé, je me relevais enfin.
    
    — Bon ! Je ne sais pas vous, mais moi, j’ai besoin de me dégourdir les jambes et puis… il fait presque meilleur dans l’eau qu’en dehors.
    
    Sans attendre ni voir ce qui allait se passer, je plongeais directement dans la flotte, entrainant au passage une énorme gerbe d’éclaboussures. Mon corps filait sous la surface et la sensation soudaine que je n’étais plus seule, qu’une ombre venait de me frôler, me traversait l’esprit. Lequel des trois avait pris son courage à deux mains pour plonger dans le bouillon ? Ma tête émergeait d’un coup et à moins d’un mètre de moi, tel un bouchon de liège, une autre ...
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