1. Marcel fait plaisir à Suzanne


    Datte: 16/05/2020, Catégories: grp, hagé, Oral Partouze / Groupe conte, Humour extraconj, Auteur: Alex Cara, Source: Revebebe

    ... elle vivait un cauchemar d’existence terrestre. Toutefois, comme le savent si bien les auteurs de récits amoraux, dans la vie il n’y a pas que l’amour. Suzanne était attachée à son détesté Lucien par des liens qui tenaient plus de l’aspect bancaire des choses que de celui, plus prosaïque, qu’on qualifie de ‘sentimental’. Et, eût-elle jamais dû choisir, pour elle aussi la décision n’aurait souffert aucun trouble de l’âme.
    
    Suzanne saisit la main de Marcel et l’entraîna vers la porte d’entrée. Qui s’ouvrit comme par enchantement avant même qu’ils eussent touché la sonnette et demandé la permission d’entrer dans ce lieu privé tout autant que, supposaient-ils, gaiement public.
    
    Un homme – habillé, précisons-le – les accueillit avec une chaleur toute commerciale, les invita à s’acquitter de la dîme d’entrée en enfer, puis, d’une voix un rien débile, il leur suggéra de passer dans la pièce appropriée au déshabillage. Suzanne et Marcel se déshabillèrent donc, placèrent leurs sacs, portefeuilles et objets de valeur dans un coffre réservé à cet effet, conservant la clé de leurs trésors terrestres au bout d’un bracelet que Marcel mit au poignet droit.
    
    L’homme habillé les guida, via l’antichambre de l’enfer ou du paradis terrestre, vers le seuil du lieu de plaisir.
    
    Ils entrèrent, la porte étant refermée derrière eux.
    
    Et restèrent bouche bée. Incapables de formuler une pensée cohérente à la vue de ce qu’ils étaient occupés à contempler dans cette semi-pénombre auréolée de ...
    ... lampes savamment dosées pour suggérer et laisser deviner le charivari exacerbé – d’aucuns diraient débridé voire sauvage – qui animait les acteurs et protagonistes de cette pièce sans nom ni metteur en scène.
    
    Une pièce théâtrale nullement absurde toutefois discordante et dont les bruitages semblaient très réussis parce qu’on y distinguait nettement des geignements et gémissements ardents et pressants de pics amoureux féminins, des essoufflements bovins d’hommes ayant certainement dépassé une certaine tranche d’âge ou de performance et guère habitués à de tels efforts soutenus, des cris aigus répétés de jeunes femmes exubérantes au bord de la transe érotique.
    
    Une oreille avertie – celle de Suzanne l’était, incontestablement – aurait également pu différencier d’autres sons. Des coups sous la forme de staccatos comme ceux de corps en rut qui se heurteraient violemment. Des bruits nettement plus salivés, pareils à ceux que produirait une chute d’eau, qui paraissaient indiquer qu’ici on n’était nullement adverse aux fellations et embrassades bucco-génitales paroxysmiques.
    
    Tout à coup, Marcel ressentit un élancement désagréable au cœur car deux mains apparues sur son devant venaient d’agripper la taille de Suzanne et l’entraînaient déjà vers un sofa demeuré libre. L’homme, que Marcel distinguait assez mal et qui montrait des signes de calvitie avancée proportionnée à son degré d’excitation sexuelle qu’il présentait aux spectateurs inactifs sans aucune gêne particulière, ...
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