1. Marcel fait plaisir à Suzanne


    Datte: 16/05/2020, Catégories: grp, hagé, Oral Partouze / Groupe conte, Humour extraconj, Auteur: Alex Cara, Source: Revebebe

    Je dédie ce texte à Marcel qui eut l’idée d’une nouvelle érotique.
    
    Un jour, à l’issue de leur séance hebdomadaire du mercredi après-midi, Suzanne avait confié à Marcel qu’elle souhaitait peut-être s’essayer à autre chose. Marcel, ayant conservé des restes de respect physique à l’égard de sa partenaire hebdomadaire, comme l’attestait l’angle d’élévation de son membre encore bien fourni pour son âge, fronça les sourcils, et son front se couvrit de rides que le passage du temps n’avait pas réussi à lui faire naître par un processus aussi normal qu’inévitable.
    
    Poussée à poursuivre sa petite idée, Suzanne lui avoua qu’elle en rêvait depuis longtemps…
    
    Ah ! À quoi donc ?
    
    Eh ben, d’aller peut-être, une fois, une seule petite fois, dans un club échangiste. Juste pour voir. Pour se frotter l’âme ou plutôt le corps à de nouvelles sensations.
    
    Pour ne pas mourir idiot, comme on disait.
    
    Voilà !
    
    Qu’en pensait-il ?
    
    Il en pensait tellement de choses et pas uniquement positives en fait, qu’a priori sa chose justement piqua du nez, décidée à profiter d’une longue récréation.
    
    Boudeuse.
    
    Suzanne et Marcel étaient amants. Depuis longtemps. Une agréable connivence érotique les unissait tendrement lors de leur séance hebdomadaire programmée le mercredi après-midi.
    
    Mais une fois qu’ils se mettaient à l’ouvrage ensemble, cette tendresse, qui éclairait de son charme désuet leurs rapports d’êtres humains habillés, éclatait de toutes parts et parvenait à subjuguer ces ...
    ... deux personnes respectables, par ailleurs tout à fait normales – moyennes – d’aspect, de comportement et de mœurs, en bêtes de sexe et aux besoins érotiques insatiables. Car, en dépit de la soixantaine qui avait déjà marqué Marcel de son sceau ignominieux – pour l’état civil du moins, ce qui ne transparaissait guère de son apparence bien conservée – et de l’aube de la cinquantaine qui auréolait le physique resté digne d’égards amoureux de Suzanne, le simple fait pour eux de se retrouver dans un lit commun une fois par semaine et d’unir leurs écorces charnelles en un embrasement continu des sens suffisait à faire surgir en eux des éléments purement physiologiques d’une ère de commencement des temps qui, si on avait jamais dû les filmer ou les enregistrer, auraient pu suggérer que leurs ébats endiablés n’étaient, somme toute, qu’une reconstitution bien faite de ce qu’avaient dû être des saillies sauvageonnes à l’époque de l’apparition de l’homme sur la planète Terre.
    
    Ce que femme veut… Elle le souhaitait, donc il décida à lui faire ce plaisir anodin. Il se renseignerait et ils se rendraient ensemble dans un tel établissement. Nécessairement un mercredi après-midi. Puisque, officiellement, Suzanne fréquentait ces jours-là son cercle de bridge (avec des amies complices si jamais son mari Lucien avait dû les questionner à ce propos). Tandis que Marcel, plus libre dans sa relation maritale, prétextait d’aller faire un tour dans des librairies à prix réduits. Il était par conséquent ...
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