1. Marcel fait plaisir à Suzanne


    Datte: 16/05/2020, Catégories: grp, hagé, Oral Partouze / Groupe conte, Humour extraconj, Auteur: Alex Cara, Source: Revebebe

    ... bien obligé, le pauvre Marcel, après cet après-midi du mercredi hautement satisfaisant sur le plan érotique mais drôlement fatigant pour l’organisme d’un sexagénaire, d’aller – en vitesse – s’acheter quelques livres bon marché et de les montrer fièrement à Pascale une fois qu’il réintégrait le logis conjugal. Et pour montrer son honnêteté de mari fidèle à son épouse Pascale, il ne manquait nullement de lui rendre hommage à elle aussi le mercredi soir. Ce qu’il était capable de faire sans se forcer.
    
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    La façade de l’établissement de turpitude morale n’aurait jamais pu faire penser à un lieu où le libertinage laissait couler ses torrents érotiques fougueux d’une touffeur sombrement malsaine et où, sans nul doute, coulaient à flots les humeurs vaginales, déjections prostatiques et séminales de même que les montées de salive et de bave buccales en tous genres.
    
    Marcel, qui avait fait son droit et avait eu l’insigne honneur d’en faire sa profession avant sa mise à la retraite, n’était ni moralisateur ni bigot. Il savait que l’homme, une fois terminé son parcours terrestre, était mis en terre pour y pourrir de sa belle mort, dévoré par de sales petites bestioles souterraines. « Animal tu étais, appât pour animaux tu deviendras », aurait-il écrit si on lui avait jamais demandé de rédiger un passage de la Bible. Pourtant, tout juste avant de pénétrer dans cet antre de débauche, il eut un moment – purement intuitif, presque apparenté à de la divination – d’hésitation. Il ...
    ... se dit qu’entrer dans cette fort belle habitation allait peut-être mettre en péril ces rapports de convivialité sexuelle réciproque dont Suzanne et lui se nourrissaient depuis une dizaine d’années. Une liaison sans nuages mais qui leur avait déjà procuré son lot bienheureux de tempêtes érotico-amoureuses. Et, poursuivant ce fil inconscient d’idées et de pensées diffuses qui lui traversait maintenant le cerveau, il s’avoua qu’il avait peur que Suzanne découvrît là, à l’intérieur de ce lupanar des temps modernes, un homme, un instrument de plaisir, qui lui en apporterait bien plus et mieux qu’il n’avait jamais été capable de le faire. Au fond, comme auraient pu le dire des psychologues, la simple peur d’être vieux, de se sentir d’un seul coup fatal déclassé et remisé au rancart pour gagas, venait de l’emprisonner de ses griffes acérées pour ne plus le lâcher.
    
    Marcel entretenait les meilleurs rapports humains, amoureux et même sexuels avec son épouse Pascale, son premier et seul véritable amour. Et, s’était-il toujours dit pour se justifier sur le plan conjugal sinon moral, ce qu’il faisait avec Suzanne une fois par semaine n’était pas différent de ce qu’il aurait fait en solitaire s’il s’était masturbé tous les mercredis après-midi. D’ailleurs, s’il avait jamais dû choisir entre Pascale et Suzanne, le choix n’aurait nullement été cornélien.
    
    Quant à sa « maîtresse », les choses se présentaient sous un aspect diamétralement opposé. Suzanne détestait son mari Lucien avec qui ...
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