Un amour... de maison
Datte: 07/05/2020,
Catégories:
fh,
fplusag,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Oral
pénétratio,
délire,
fantastiqu,
poils,
Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe
... nuit.
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Le lendemain matin, lorsqu’il se réveilla, il était seul dans son lit. Il l’explora consciencieusement : pas la moindre tache de sperme ; pourtant, sa bite était encore poisseuse. Deuxième étrangeté : dans son « boudoir », l’odeur de cigare n’avait pas disparue ni d’ailleurs le mégot encore dans le cendrier. Il se rendit dans la salle à manger : les toiles d’araignées étaient de retour.
Tout ça ne pouvait que sortir de son imagination… ou alors Adrénaline, la marquise actuelle, avait manigancé un plan foireux pour se faire baiser incognito. Ça n’expliquait pas les transformations de sa maîtresse rêvée. Il était trop matérialiste, avait-elle dit… Pour en avoir le cœur net, il appela Adrénaline de Saint-Vit. Il tomba sur la femme de chambre (la bonne, sans doute) qui lui déclara que « Madame la marquise était en week-end au bord de la mer ». Si elle était sur la côte… Affirmation non vérifiable.
Un couplet d’une chanson du grand Georges passait en boucle dans sa tête depuis son réveil :
Mon cher, dit-elle, vous êtes fou !J’ai deux mille ans de plus que vous…Le temps, Madam’, que nous importe !Mettant le fantôm’ sous mon bras,Bien enveloppé dans son drap,Vers mes pénates je l’emporte !
Un fantôme ! Aurait-il eu affaire à un fantôme ? Son esprit était en train de prendre la tangente. Les fantômes, c’est bon pour les mômes (et les Écossais !). Il devait réagir. Déjà arrêter le whisky et manger plus léger le soir, retrouver une maîtresse en chair ...
... et en os. En os ! Réminiscence : il avait eu l’impression dans son sommeil post-coïtal d’enlacer un squelette. Une femme, une vraie, vite ! Sinon, il allait devenir dingue. Et quitter cette maison rapidement.
Il ne pouvait pas appeler Marcia : week-end égale famille. Sabine, il ne voulait plus en entendre parler. Quant à Mylène, ce n’était pas la peine d’y penser. D’ailleurs en avait-il envie ? Solution : aller draguer en ville ; pas vraiment son truc. Plus simple, une bonne branlette de sauvegarde avant de se coucher. Téléphoner à Albert pour qu’il lui offre l’asile cette nuit.
Cela lui prenait vraiment la tête. Il décida de sortir. Il se fit un resto, erra dans la ville tout l’après-midi. À aucun moment Sidonie ne le quitta. Première fois pour lui qu’un rêve l’obsédait de la sorte. Pire, première fois également qu’une femme l’obsédait de la sorte depuis Mylène.
Lorsqu’il avait joui, Sidonie avait parlé de leur prochaine étreinte… Il l’espérait et la craignait. Plus question d’appeler Albert. Il reprenait le travail le lundi et avait donc encore une nuit à passer dans la maison. Il aviserait ensuite. Il était partagé entre le désir fou que son rêve reprenne et la crainte tout aussi folle de devenir marteau. Il n’osait pas rentrer, de peur de trouver la maison vide.
À la nuit tombée, n’y tenant plus, il regagna ses pénates, la peur au ventre. Lorsqu’il ouvrit la porte, Nestor se matérialisa comme par magie :
— Madame commençait à se faire des soucis, Monsieur. ...