1. La quête du sein gras


    Datte: 27/04/2020, Catégories: collection, nonéro, articles, Auteur: Fredelatorsion, Source: Revebebe

    ... assez libre dans sa tête pour envisager qu’on pût avoir des attentes différentes des siennes. Obtus, il refusa, et de la frapper et d’en parler. C’était pourtant bien de son plaisir à elle qu’il s’agissait. Quitte à se voir signifier un refus, cette fille franche et confiante méritait qu’ils affrontent ensemble cette question. Elle se heurta à un mur. Ce bon garçon avait parfaitement intégré que la violence à l’encontre d’une femme était inacceptable, il n’allait pas revenir dessus, même pour faire plaisir à celle-là.
    
    Sur le fond il n’a pas changé, mais il a appris la nuance. Il fait mieux la part des choses et puis, on lui a refusé des désirs et des plaisirs, à lui aussi… Bref, il regrette son préjugé. Il trouverait sans peine aujourd’hui unmodus vivendi pour lui donner satisfaction sans pour autant lui faire du mal ; gageons qu’elle n’en désirait pas davantage. Ce n’était après tout qu’une question d’ouverture mentale et Wilfried a désormais les idées plus claires. Enfin, c’est ce qu’il lui semble.
    
    C’est une chose de s’amuser avec un corps qu’on vous abandonne à cette fin ou d’explorer prudemment l’ambiguïté entre plaisir et douleur avec une complice de choix. C’en est une autre de torturer une victime humiliée et soumise. Il s’agit là de deux types d’activités qui ressortissent à deux positions de vie antagonistes. De prime abord elles semblent apparentées, en réalité elles sont totalement incompatibles. Entre les deux il n’y a pas une frontière, il y a un ...
    ... univers, celui de la santé mentale. Et n’en déplaise aux amateurs comme à Madame James, on ne passe pas incidemment de l’une à l’autre.
    
    Un souvenir de la vingtaine remonte soudain. Une copine petite et rondouillarde, aussi vrai que les filles à gros seins étaient souvent un peu grosses de partout, voulait toujours que son ventre grassouillet s’orne ici ou là de la marque des dents de Wilfried, une marque bien bleue qu’il fallait renouveler dès qu’elle s’effaçait.
    
    Même s’il avait toujours peur de mordre trop fort, cette pratique ne lui déplaisait nullement, si bien qu’il envisagea un temps de l’appliquer aux impressionnants nichons qui se balançaient doucement un peu plus haut. La fille n’avait pas dit non, mais il la sentit quelque peu réticente – il faudrait qu’il y aille doucement et qu’il s’arrête dès qu’elle dirait « stop » –. On n’eut pas l’occasion d’essayer…
    
    S’offrant bravement à ses crocs en pinçant d’elle-même un bourrelet à mordre, elle mettait un point d’honneur à ne pas être douillette, serrait les mâchoires et ne protestait jamais, jusqu’à cette fois où elle eut des sanglots en massant son tendre et moelleux rembourrage victime d’une morsure maximaliste, faite d’un commun accord « pour voir ». Pour le coup, « on voyait » ! Dans la chair meurtrie on comptait, une par une, toutes les dents de Wilfried. Les larmes aux yeux, elle le rassura en lui disant qu’elle allait bien et que c’était ce qu’elle voulait. À d’autres… !
    
    Très mal à l’aise, Wilfried admira le ...
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