1. La quête du sein gras


    Datte: 27/04/2020, Catégories: collection, nonéro, articles, Auteur: Fredelatorsion, Source: Revebebe

    Comme la plupart de ses frères en ce monde, à peine sorti de l’enfance Wilfried a été fasciné par les formes des filles. Ce fut très soudain et demeure dans son souvenir comme si c’était arrivé du jour au lendemain. En fait, la chose a dû prendre quelques mois, au cours desquels il a continué à s’occuper de ses petites voitures et de son train électrique, tandis qu’il se mettait à apprécier les contours et les volumes, à mentalement soupeser et calibrer, à évaluer la consistance de ce qu’il n’avait jamais vu ni touché et qui le remplissait de curiosité.
    
    Il était bien trop respectueux de ses petites camarades pour les molester d’une façon ou d’une autre, mais il souffrait le supplice de Tantale. S’il avait pu, il aurait passé son temps à mater et à palper.
    
    Et que dire de l’état de perturbation émotionnelle où le mirent ensuite les petits hauts moulants et les jupettes, ne parlons pas de la mode hivernale de la fin des années 60 : mini-jupes et cuissardes Courrèges, surtout portées sur des cuisses un peu fortes. Car c’est aussi à ce moment-là qu’il prit conscience d’aimer la chair ; il réalisa que les silhouettes féminines qui le transportaient d’enthousiasme étaient toujours chargées de quelque surabondance, judicieusement répartie. Ce goût pour une relative prospérité ne l’a jamais quitté. Il apprécie toujours grandement les richesses du corps féminin.
    
    En ces temps lointains il ne se préoccupait que de la rondeur des filles et que de la vibration de leur chair. Il ...
    ... se régalait de fesses mobiles, de cuisses dodues, de ventres tendres et douillets, de gros seins ondoyants qui lui paraissaient exprimer la féminité dans ce qu’elle avait de plus pur, de plus authentique. Il n’était pas le seul.
    
    Un ami d’âge mûr lui raconta un jour la véritable fascination que lui-même éprouvait alors pour les seins des femmes et comment il les imaginait, les fantasmait, car il était exclu d’en voir, même en image ; ça n’existait tout simplement pas ! Et pour donner un exemple de la rigidité de ces temps, une présentatrice nommée Noëlle Noblecourt se fit virer de la télé, juste parce qu’elle était apparue à l’écran dans une jupe jugée trop courte et qui, au vrai, était à peine « mini ». Enfin, c’est ce qu’on nous a raconté. En réalité, il paraît qu’elle s’était refusée à un potentat qui la harcelait.
    
    À présent vous allez protester :
    
    — Bon, d’accord, il était amoureux de leurs formes, de parties de leurs corps détaillées et isolées les unes des autres, d’une typologie de chair féminine, assortie à des zones érogènes, mais les filles, en tant qu’individus, elles devenaient quoi dans cette histoire ?
    
    Bonne question ! Tout ce qu’on peut dire, c’est que Wilfried n’a pas choisi son attitude et qu’il n’a sciemment blessé personne. Toutefois il reconnaît bien volontiers, du haut de l’expérience accumulée, que la vie des jeunes filles désirables, du moins celles qui sont sentimentales, ne doit pas toujours être facile tant que les jeunes mâles n’ont pas ...
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