1. La quête du sein gras


    Datte: 27/04/2020, Catégories: collection, nonéro, articles, Auteur: Fredelatorsion, Source: Revebebe

    ... achevé leur parcours initiatique. Oui, parce qu’un jour on tombe amoureux fou, alors qu’elle est très mince et peine à remplir des bonnets B. Que s’est-il passé ? Le chien fou est devenu un homme.
    
    En attendant que la métamorphose s’opère, Wilfried sélectionna ses rencontres de bien étrange façon. Il visait les jolis visages, les silhouettes harmonieuses dotées, autant que possible, d’une jolie rondeur, mais la conditionsine qua non, c’était la présence d’énormes nichons. En tant queteenager, il axa donc ses recherches sur les exigences de ce paramètre. Et des gros nichons il en trouva, faut pas croire, mais pour sa grande confusion, il trouvait aussi ce qui allait avec : une jeune femelle avec des idées, des goûts, des projets, un caractère et surtout un intérêt pour lui dont il ne savait que faire, puisque l’individu n’était jamais pris en compte.
    
    Avec les filles qui n’étaient pas désirables, du moins pas susceptibles d’être désirées par lui, Wilfried ne fut pas tendre, au sens où il les ignora purement et simplement, les traitant comme quantité négligeable.
    
    Pendant un temps, ce jeune crétin se fourvoya donc lamentablement dans une relation à l’autre qui ressortissait à une espèce de schizophrénie subaiguë. Et c’est probablement parce qu’elle empêchait toute relation suivie qu’elle l’en fit demeurer au stade oral. De sexualité achevée, complète, « adulte » comme on dit, il n’y fallait point songer, en dépit de l’évidente bonne volonté de ses partenaires. Il était ...
    ... donc dans l’ordre des choses que ces expériences échouassent. Les plus indulgents en concluront que ce garçon, foncièrement gentil mais pitoyable, n’était pas prêt pour autre chose ; pourtant, il ne peut s’empêcher de culpabiliser.
    
    Wilfried a donc toujours préféré les rondes. Pas les grosses, non, mais les rondes, les filles charpentées, potelées, un tantinet grassouillettes. Il ne s’est jamais posé de question, c’étaient toujours celles-là qu’il regardait en premier, c’était comme inscrit dans sa génétique. Faut-il s’étonner qu’il ait ensuite épousé une fille très mince ? Ah, l’amour… Enfin, il est vrai qu’elle n’était pas vraiment mince de partout…
    
    Privilégiant les rondes et les trouvant authentiquement belles, il a toujours été étonné de n’avoir jamais connu de femme qui ne se soit trouvée grosse et n’ait prétendu devoir perdre des kilos, fussent-ils deux.
    
    Le test comment je me vois, comment je voudrais être, comment je suis est révélateur, elles se voient toutes plus grosses et se voudraient toutes plus minces qu’elles ne sont en fait. C’est comme un théorème qui définirait la féminité à l’intérieur des limites d’une insatisfaction permanente dans la relation au corps et à sa ligne.
    
    Or en l’occurrence, aucune ne parle jamais de se sentir belle, encore moins d’être plus désirable au regard des hommes. Non, dans cette affaire le regard masculin est comme exclu, toute femme bien née ne s’activant, chanson bien connue, que pour « se sentir bien », « se sentir mieux ...
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