1. Histoire des libertines (2) : Le temps des hétaïres.


    Datte: 18/04/2020, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... anciennes pornai ayant réussi à se racheter — souvent à crédit. À Athènes, elles doivent être enregistrées auprès de la cité et paient une taxe.
    
    Une hétaïre, elle, est, dans la Grèce ancienne, une femme éduquée et de haut niveau social qui offre compagnie et services sexuels, souvent de manière non ponctuelle.
    
    De manière littérale, le mot signifiait « bonne amie ». Elles possèdent généralement une éducation soignée et sont capables de prendre part à des conversations entre gens cultivés, par exemple lors des banquets. Seules entre toutes les femmes de Grèce, Spartiates exceptées, elles sont indépendantes et peuvent gérer leurs biens. La concubine reçoit des dons de quelques « compagnons » (hetairoi) ou « amis » (philoi), qui assurent son entretien, et à qui elle accorde ses faveurs. Il s'agit le plus souvent de métèques, comme Aspasie, originaire de Milet, ou Nééra, originaire de Corinthe.
    
    Il est parfois difficile de distinguer les hétaïres des simples prostituées : dans les deux cas, la femme peut être libre ou esclave, autonome ou protégée par un souteneur7. Les auteurs semblent parfois employer les deux termes de manière indifférenciée. Certains spécialistes se sont donc interrogés sur la réalité de la distinction entre « hetaira » et « pornē » ; on s'est même demandé dans quelle mesure le terme hetaira n'était pas un simple euphémisme. Donc, sont-elles ou non prostituées ? La réponse est bien sûr : oui.
    
    Quand la concubine était une Athénienne, comment ...
    ... la distinguait-on de la femme légitime, si ses enfants à elle aussi étaient considérés comme Athéniens ? Isée nous dit : « Ceux-là même qui donnent en concubinage des filles leur appartenant conviennent d'une somme qui sera versée à la concubine. » On peut concevoir que des Athéniens pauvres, incapables de doter leurs filles, leur aient fait contracter des unions de ce genre en exigeant seulement pour elles des avantages pécuniaires en cas de séparation. Au contraire, la femme légitime, elle, apportait ordinairement une dot à son mari.
    
    Les courtisanes (hétai'rai), quand à elles, étaient principalement des esclaves. Elles se contentaient souvent d'une modeste rétribution d'une obole, alors que d'autres, les hétaïres de haut vol, coûtaient très cher à leurs amants. A l'époque hellénistique, des courtisanes réussirent même à se faire épouser par des princes et à devenir reines. Mais, dès le IVe siècle, la célèbre Phryné, Béotienne de Thespies, devint fort riche. Elle s'appelait en réalité Mnésarété, ce qui signifie « celle qui se souvient de la vertu ». Maîtresse de Praxitèle, elle lui servit de modèle, dit-on, pour plusieurs statues d'Aphrodite.
    
    Il y avait à Athènes, au quartier du Céramique, mais surtout au Pirée, depuis l'époque de Solon, des maisons de prostitution ; une partie du profit des tenancières avait servi à édifier le temple d'Aphrodite Pandémos.
    
    Ces courtisanes, libres ou cloîtrées, étaient-elles vraiment comme on le prétend, des femmes plus instruites et ...
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