1. Histoire des libertines (2) : Le temps des hétaïres.


    Datte: 18/04/2020, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... cultivées que les Athéniennes honnêtes? Cela reste douteux. De Phryné, on nous dit qu'elle était belle, mais non pas qu'elle était intelligente et cultivée comme Aspasie.
    
    Il reste probable, cependant, que beaucoup de courtisanes avaient reçu une éducation plus libre et plus large que les bourgeoises d'Athènes, notamment en ce qui concerne la musi­que, le chant et la danse ; nombre de courtisanes venaient jouer du hautbois (aulos), chan­ter et danser dans les banquets. Certaines de ces hétaïres étaient très riches.
    
    Il est parfois difficile de distinguer les hétaïres des simples prostituées : dans les deux cas, la femme peut être libre ou esclave, autonome ou protégée par un souteneur. Les auteurs semblent parfois employer les deux termes de manière indifférenciée. Certains spécialistes se sont donc interrogés sur la réalité de la distinction entre hetaira et pornē ; on s'est même demandé dans quelle mesure le terme hetaira n'était pas un simple euphémisme.
    
    LES HETAIRES CELEBRES
    
    Nous connaissons les noms d'un certain nombre de ces hétaïres. À l'époque classique, il y a ainsi Théodoté, compagne d'Alcibiade et de Cébès, avec qui Socrate dialogue dans les Mémorables ; ou encore Nééra, sujet d'un célèbre discours du pseudo-Démosthène ; Phryné, modèle de l'Aphrodite de Cnide — chef-d'œuvre de Praxitèle dont elle est la maîtresse, mais aussi compagne de l'orateur Hypéride, qui la défendra dans un procès en impiété ; Léontion, compagne d'Épicure et philosophe ...
    ... elle-même, et la proverbiale Laïs de Corinthe, amante régulière de Myron, à qui Aristippe voua une grande passion ruineuse. À l'époque hellénistique, on peut encore citer Pythonikè, maîtresse d'Harpale, trésorier d'Alexandre le Grand ou encore Thaïs, maîtresse d'Alexandre lui-même et de Ptolémée Ier après lui.
    
    ASPASIE DE MILET, COMPAGNE DE PERICLES
    
    Aspasie, née à Milet (Asie mineure) vers -470 et décédée vers -400 fut la compagne de Périclès. Courtisane cultivée, elle s'attira le respect de la plupart des grands hommes de son temps, en premier lieu Périclès ou encore Socrate, et acquit une grande influence sur la politique athénienne de son époque. Les écrits de Platon, Aristophane et Xénophon, entre autres, mentionnent son existence.
    
    Selon la plupart des auteurs antiques et des historiens contemporains, Aspasie serait devenue hétaïre et aurait géré une maison close à son arrivée à Athènes. Courtisane de haut rang, recherchée autant pour ses talents intellectuels que pour ses attraits physiques, Aspasie porterait un nom professionnel signifiant « la bienvenue ». Plutarque, indique qu'elle tient une maison close de haut vol, formant de jeunes courtisanes au métier et attirant chez elle, grâce à sa grande culture, hommes politiques et philosophes. En société, Aspasie est réputée davantage pour sa conversation et les conseils qu'elle prodigue que pour sa seule beauté physique.
    
    Elle rencontre Périclès, dans des circonstances qui demeurent inconnues ; il s'éprend d'elle et en ...
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