Thylis et la jalousie
Datte: 02/04/2020,
Catégories:
fh,
ffh,
dispute,
Humour
sf,
Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe
... effectivement légèrement savonneuse. Á peine avais-je terminé que je fus pris d’un étrange ballonnement qui se conclut par un long pet sonore, interminable.
— Excuse-moi, fis-je, réellement navré. Je suis désolé.
Elle se marra. Mais en apercevant soudain mon merveilleux ensemble caleçon tee-shirt dans un miroir, je me mis à penser haute couture :
— Ah, dis, Xara, vous avez pas des fringues, pour moi ? Je vais pas rester avec ce pauvre calebute, quand même…
Déchiffrant avec peine mes paroles, elle me répondit quand même finalement :
— Si, attends, je vais te fournir des jupettes.
— Euh… m’angoissai-je en m’imaginant déjà porter son espèce de tutu à bandelettes. Je pensais à d’autres fringues, plus… plus masculines…
— Je ne sais pas, je ne suis pas sûre. Allons voir dans les coffres des chambres.
Ce qu’elle appelait « coffre » était en gros une armoire. Nous en ouvrîmes plusieurs, mais sans franche réussite. Le mieux que je trouvai fut une grande toge blanche qui m’aurait fait ressembler aux Conseillères, et je décidai de garder pour l’instant mon beau caleçon et mon non moins beau tee-shirt.
***
Neuvième lunaison de l’an 539, seconde hexade, 42 h 38 :
Tandis que nous marchions, Xara et moi, en direction d’un grand bâtiment au style presque médiéval, je regardai de nouveau les parties émergées des habitations, qui tranchaient infiniment avec tout ce que je venais de voir.
— Pourquoi construire le haut des maisons en pierres et en bois, comme il y ...
... a trois mille ans, alors que le bas est aussi hi-tech ?
— C’est purement esthétique, me répondit simplement Xara.
Nous parcourûmes environ deux cents mètres entre les demeures disposées plus ou moins anarchiquement et parvînmes au pied de la « Grande Salle ». Extérieurement, on aurait simplement dit une vaste grange, avec plein de fenêtres. Xara s’arrêta devant une haute porte.
— Toutes nos sœurs t’attendent. Je vais te conduire jusqu’à l’estrade, puis laisserai les Conseillères te présenter.
— C’est un peu con, mais j’ai presque le trac…
Ma compagne ne comprit probablement pas mes paroles. Elle m’embrassa simplement, puis m’afficha son sourire espiègle, en plissant ses grands yeux verts. Et elle ouvrit la porte. Un brouhaha s’éleva immédiatement. J’entrai aux côtés de Xara, lui tenant la main.
C’était en fait comme une gigantesque cantine ; ou comme une grande salle des fêtes, ça me rappelait des mariages auxquels j’avais assistés. Sauf que c’était en fait largement aussi hi-tech que les sous-sols de la baraque qu’on avait visitée. Il y avait encore toutes sortes de machines inconnues, et un mobilier étonnant dans des matériaux mystérieux.
Il y avait aussi un nombre incalculable de tables rondes entourées de plusieurs chaises. Moins de la moitié de ces chaises étaient occupées. Le brouhaha s’arrêta presque immédiatement quand nous entrâmes, et tous les regards se braquèrent droit sur nous. Droit sur moi, en fait. Je regardai en tous sens, autour des tables. ...