Thylis et la jalousie
Datte: 02/04/2020,
Catégories:
fh,
ffh,
dispute,
Humour
sf,
Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe
... Il n’y avait que des femmes, effectivement. Presque toutes à demi-nues, simplement vêtues de jupettes que seules les couleurs distinguaient.
On s’avança, Xara et moi, à travers l’assemblée dînatoire, en direction d’une estrade qui était évidemment tout à l’autre bout.
— On aurait pas pu rentrer par l’autre côté ? chuchotai-je à ma compagne.
— Non, c’est mieux ainsi. Toutes mes sœurs pourront te voir.
— Oui… dans mon beau caleçon…
Remarque, pendant ce temps-là, moi aussi, je pouvais les voir. Je zyeutai à tout va, en mode analyse rapide : il y avait des brunes, des rousses, des blondes, des indéfinissables… des jeunes, des moins jeunes, des plus âgées, et même des franchement vieilles… des maigres, des moins maigres, deux ou trois carrément balaises… des très belles, des belles, des un peu moins belles et d’autres, euh… indéfinissables aussi, pour être poli.
— Bah dis donc ! murmurai-je encore. Il va falloir que je baise tout ça ?
Xara ne répondit rien mais sourit. Ça allait peut-être pas être aussi facile que prévu, en fait… Mais en apercevant à une même table Eloa, Anya et Jiris, le moral me revint. Et écarquillant soudain les yeux, je croisai le regard de Thylis, qui me souriait. Je contemplai un instant la merveilleuse jeune femme que je m’étais tapée en boîte la semaine d’avant. Elle était encore plus belle que dans mes souvenirs.
Dans un silence absolu, je montai sur l’estrade, le cœur battant – j’avais beau me raisonner, c’était plus fort que moi. ...
... Les Conseillères m’y attendaient. Xara resta en bas et me regarda chaleureusement. Je plongeai mes yeux dans les siens, rassurants, en écoutant le speech de la Vénérable, toujours juchée sur son fauteuil en lévitation.
— Mes sœurs, voici l’Élu ! Il se nomme Gufti Shank, et vient d’une époque très lointaine, bien avant le Cataclysme.
Je ne l’écoutais plus que vaguement tandis qu’elle racontait quand, comment, et à la suite de quels miracles, elles m’avaient sélectionné puis ramené – y avait un côté « concours bovin »… Je me concentrai surtout sur la foule des femmes qui l’écoutaient, elles, respectueusement. Enfin, la foule… c’était un bien grand mot. En comptant rapidement, je l’estimais à moins de trois cents personnes. Voilà tout ce qu’il restait de la race humaine. Trois cents femmes.
Je parcourus encore une fois l’assemblée du regard ; les plus jeunes étaient visiblement celles qui m’avaient accueilli à ma descente du temporeur, Eloa, Anya et Jiris. Plusieurs, toutefois, semblaient, comme elles, n’avoir qu’une bonne vingtaine d’années. De nombreuses autres ne paraissaient qu’à peine plus âgées, comme Xara ou Thylis.
— Mais pas de précipitation ! Si l’Élu parvient à fertiliser l’une de nos sœurs à chaque hexade, nous pourrons déjà nous estimer satisfaites.
C’était quoi, déjà, une hexade ? Cent vingt heures, je crois qu’elle avait dit. Bah, ça allait s’il fallait juste que j’en baise une imposée toutes les cent vingt heures. Le reste du temps, je baiserais qui ...