1. Thylis et la jalousie


    Datte: 02/04/2020, Catégories: fh, ffh, dispute, Humour sf, Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe

    ... l’architecture et le style m’avaient jusque-là quelque peu déçu, je fus parfaitement rassuré en découvrant les sous-sols. Déjà, on y accédait par une sorte d’ascenseur quasi instantané qu’on dirigeait en faisant des gestes.
    
    Xara me conduisit en premier lieu au quatrième niveau souterrain. J’eus l’impression d’entrer dans les laboratoires ultra-perfectionnés d’une quelconque agence spatiale. Il y avait plusieurs grandes pièces contenant chacune des dizaines de machines qui m’étaient parfaitement étrangères, et, comme dans le Temple, les murs brillaient, iridescents.
    
    — Qu’est-ce que c’est que tous ces appareils ?
    — Lesquels ?
    — Eh ben… je sais pas… celui-là, c’est quoi ?
    — Un neuroprotalyseur. Ça sert à diagnostiquer et soigner les dégénérescences neuronales ou musculaires.
    — Ah ? Et celui-ci ?
    — Un polysyntoniseur. On peut s’en servir pour créer des objets. Je te montrerai, à l’occasion.
    — Oui… bah va y avoir du boulot.
    — Viens, terminons la visite et nous rejoindrons mes sœurs. Tu auras le temps de découvrir tout ça plus tard.
    
    Au troisième sous-sol, j’eus cette fois plutôt l’impression d’entrer dans un laboratoire pharmaceutique ou dans les salles de travaux pratiques d’une université de physique ou de biologie. Je parcourus rapidement les quatre ou cinq pièces, mais en décidant ce coup-ci de ne pas poser de questions pour éviter d’avoir encore l’air stupide.
    
    — Hmmm… pas mal, fis-je simplement en rejoignant Xara, qui m’attendait pour se rendre au second ...
    ... sous-sol.
    
    Elle sourit et remua vaguement la main et nous arrivâmes dans une immense pièce, bien plus grande que la surface apparente de la partie supérieure de l’habitation. Et c’était carrément le délire : sur un côté, il y avait une grande piscine ; sur un autre, encore de grandes machines, qui me firent penser au temporeur ; dans un autre coin, ce qui me sembla être une sorte de salon, avec fauteuils et tables ; un peu plus loin encore, on aurait dit une grande salle de jeux.
    
    — C’est ici le niveau de détente, m’expliqua ma guide.
    — Oui, en effet, ça donne cette impression.
    
    Je regardai encore la piscine, bien plus grande que les plus balaises que j’avais pu voir dans les baraques les plus cossues de mon époque.
    
    — Mais comment ça peut tenir, tout ce poids, sans s’effondrer sur le niveau d’en dessous ?
    — Je ne sais pas trop, répondit-elle en souriant, ce n’est pas mon domaine. Mais j’imagine qu’il y a simplement plusieurs mètres de roche et de terre entre les deux niveaux.
    — Ah c’est peut-être pour ça aussi qu’on y va avec cet espèce de téléporteur et pas par un bête escalier.
    
    Elle m’observait soliloquer, amusée. Je m’inquiétai soudain :
    
    — Mais… et s’il tombe en panne, votre téléporteur, là, comment on sort de tous ces niveaux qui sont vingt mètres sous terre ?
    
    Elle me lança le même regard que si elle s’était soudain aperçue que j’étais le dernier des demeurés.
    
    — Ça ne tombe pas en « panne », comme tu dis. Mais de toute façon, il y a les couloirs ...
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