1. Monsieur Leloup, ou l'oiseau mort


    Datte: 31/03/2018, Catégories: fh, fhh, hplusag, poilu(e)s, handicap, fsoumise, Voyeur / Exhib / Nudisme confession, Auteur: Elodie S, Source: Revebebe

    ... de gros bras découverts par sa chemise et incroyablement poilus. Il a une tête toute ronde, une fine moustache et une légère calvitie, mais déborde visiblement de vitalité. En me voyant, il se fige, émet un sifflement et se tourne vers mon compagnon :
    
    —Mamma mia, Leloup, où as-tu déniché cettebella regazza ? On dirait le petit chaperon rouge ! Tu nous avais caché une œuvre si parfaite ! C’est ton nouveau modèle ? J’accepterais l’enfer pour l’avoir dans mes bras une nuit !
    
    L’accent italien prononcé du restaurateur donne à ses propos une truculence qui adoucit leur côté un peu machiste.
    
    — En quelque sorte, oui, Dino. Un modèle un peu contre son gré, en fait…
    — Hum, il va falloir m’expliquer. Ce soir, je vous conseille lesscampi fritti, ou les tagliatellesalla carbonara, dignes de celles que faisait ma mère à Palerme.
    
    Tout en parlant, il plonge son regard avide tout au fond de mon décolleté. J’essaie, sans grand succès, d’en remonter le zip.
    
    — Donne-nous donc une bonne portion de chaque, nous allons partager, et ton réserve rosé, décide mon compagnon, sans même me consulter.
    
    La nourriture est en effet succulente, le rosé gouleyant… Le patron déserte à plusieurs reprises sa cuisine pour s’enquérir de ma satisfaction et vérifier en même temps que ma gorge s’expose toujours, à tel point que son fils Enzo nous dit sur le ton de la confidence :
    
    — Je n’ai jamais autant vu Papa aussi souvent en salle que ce soir !
    
    M. Leloup me parle de son métier, qui consiste ...
    ... à détecter, aux quatre coins du monde, les artistes d’avenir, dont les toiles s’arracheront dans les grandes salles de vente. Il m’explique comment il procède mais, béotienne en la matière, je ne comprends pas tout. Au dessert, j’ai droit à un remarquabletiramisu, puis Dino nous invite :
    
    — Montez dans la salle des banquets boire un dernier verre ; je vous rejoins de suite.
    
    Au bras de mon cavalier, je monte un étroit escalier et pénètre dans une étrange pièce rectangulaire. Au fond, il y a un bar avec de hauts tabourets et des bouteilles alignées. À côté, une porte menant aux sanitaires, un vaste sofa et une grande table basse. Les trois autres pans de murs, drapés de tentures de velours rouge, sont couverts d’un grand nombre de tableaux, de toutes les tailles, dans toutes sortes d’encadrements. Il y a des huiles, des gouaches, des eaux-fortes, des lithos, des fusains, des crayons, etc.
    
    Tous représentent des nus, dans toutes les positions imaginables. Il y a de toutes jeunes filles, des femmes plus voluptueuses ; certaines m’évoquent Rubens, voire Botero. L’impression est étrange, et je trouve que la diversité des encadrements nuit à l’harmonie de l’ensemble.
    
    — Enzo est un collectionneur, il m’achète quelques toiles…
    
    Je lui souris et rétorque :
    
    — Celles que vous faites, ou celles que vous vendez ?
    — Un peu les deux, me répond-il avec un sourire amusé en me montrant dans un coin un croquis, une naïade sur une plage, qui porte son style caractéristique.
    
    Une ...
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