Joueras-tu avec moi ?
Datte: 11/02/2020,
Catégories:
fh,
couple,
amour,
cérébral,
jeu,
sm,
Auteur: Lise-Elise, Source: Revebebe
... quelle conduite est la plus raisonnable : que je le lise ou pas, je sais que je ne penserai pas à autre chose.
Je décide pourtant de ne pas le lire. Les hypothèses se succèdent. Renonce-t-elle ? Quels objets a-t-elle choisis ? Et comment les a-t-elle classés ? Est-ce que ce qui n’était qu’un fantasme peut devenir vrai ?
J’ai presque envie de faire marche arrière. D’arrêter. Je n’avais besoin de rien de plus. Son corps accueillant, tendre, son amour, et un peu de fantaisie… Mais je n’ai pas besoin de…
De quoi ai-je peur ? Je ne suis obligé de rien !
À la pause déjeuner, je prétexte un dossier à terminer pour rester seul. Je prends mon temps, range un peu mon bureau, me recoiffe, même.
Je déplie, soigneusement, le morceau de papier.
Ce pourrait, après tout, être une simple liste de course.
Eléonore est nue, droite. Ses yeux sont couverts par un foulard. La chambre est éclairée par un bougeoir, celui du salon. La pièce est différente ainsi.
Elle a poussé le chauffage plus qu’il n’était nécessaire. Elle transpire un peu. Où alors, est-ce autre chose que la chaleur ?
Elle a posé sur le couvre-lit ce que j’avais demandé.
Le flacon d’huile était sur l’étagère de la salle de bain, elle n’a pas eu trop à chercher. Elle a trouvé une cravache. Où, je n’en sais rien. L’objet phallique est un godemiché, ou peut-être un vibromasseur, à l’imitation d’un sexe d’homme un peu plus volumineux que le mien. Le lacis de veines apparaît en relief, ce serait bien imité ...
... si ce n’est la couleur : il est d’un violet sombre, peut-être à cause des bougies. Les cordons sont semblables à ceux du salon, mais d’un rouge profond. Je les ai pris sur le coffre en entrant.
Je la caresse avec ces cordes. Que vais-je en faire ? J’en avais demandé quatre pour l’attacher, écartelée, aux pieds du lit, mais finalement cela me semble trop simple. Je regarde ma femme. Sa poitrine se soulève au rythme de sa respiration. Sa bouche est ouverte. Je l’embrasse avec violence. Elle se laisse faire, ses lèvres viennent au-devant de moi, mais son corps reste étrangement lourd. Ses bras ne m’enlacent pas.
Les images se succédant dans ma tête. D’où viennent-elle ? Je n’ai pas ouvert une revue porno depuis des années… Eléonore à genoux, cambrée, poignets liés aux chevilles. Eléonore, le visage à terre, le cul rehaussé, offert pour… Eléonore une corde entre les jambes, d’autres autour des seins, comme sur ces images…
Je me reprends. Je ne suis pas capable de tant de sophistication.
J’empaume ses seins. La chair est chaude et douce et souple. Je les pétris. J’aime ça, Eléonore moins. Elle subit mes caresses en abandonnant sa tête sur mon épaule. Son cou est à portée. J’y pose les lèvres, puis la langue. Goût salé, acide, de sa sueur. Je lèche. Puis mords. D’abord à peine, ensuite plus fort. Sa respiration s’accélère. Je pense à la marque qu’elle aura demain et j’insiste, encore.
Elle aura d’autres marques. Ailleurs. Plus tard.
Mes doigts se glissent vers son ...