1. Copinage


    Datte: 26/03/2018, Catégories: couplus, nopéné, confession, consoler, couple+h, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... femme, la tête toujours sur son épaule.
    
    Son câlineur poursuit :
    
    — Jamais je n’ai eu une femme alanguie contre moi, sur mes genoux, qui se laisse caresser comme je le fais avec toi actuellement, le tout dans ce sentiment de plénitude…
    — Jamais de câlin de la sorte ?
    — Non… Jamais…
    — C’est triste ! dit-elle en mettant ses bras autour de son cou.
    
    Puis ils se taisent, savourant l’instant présent. Moi, comme tout à l’heure en ville, je me sens étranger, comme de trop. Je sais à présent ce qu’il va se passer dans quelques instants. Mon fantasme ultime prendra définitivement fin car il sera sans doute concrétisé. C’est à la fois si simple et si compliqué. Je préfère ne pas trop y penser.
    
    Ce moment vient trop tôt à mon goût. François se décide. Il tourne la tête vers moi.
    
    — Étienne, il va falloir que nous te quittions pour ce soir. Nous irons dans la chambre d’amis, je pense que c’est la meilleure solution…
    — Je comprends…
    — En tout cas, un grand merci, et je peux t’assurer que je m’occuperai bien d’elle…
    — Je te crois sur parole.
    
    Sortant de sa demi-torpeur, ma femme ...
    ... intervient. Elle s’adresse à son soupirant :
    
    — Tu peux me lâcher, juste une minute ?
    — D’accord…
    
    Lentement, elle se lève ; j’en fais de même. Nous sommes face à face à nous regarder, elle, ma femme, moi, son mari. François se lève à son tour, un peu en retrait. Délicatement, Hélène pose sa main sur ma joue. J’aime son contact si apaisant. Elle me sourit un peu tristement.
    
    — Tu sais ce qu’il va se passer, n’est-ce pas…
    — Oui.
    — Tu es et tu restes mon mari, tu sais…
    — Je sais, et c’est parce que je le sais que j’accepte…
    
    Hélène pose son autre main sur la joue de François. Lumineuse, elle nous sourit.
    
    — Vous êtes mes hommes ; je vous adore tous les deux, et j’ai beaucoup de la chance de vous avoir.
    
    Nous ne répondons rien : les paroles sont parfois inutiles, d’autant que j’ai la gorge nouée ; François aussi, sans doute. Quant à elle, délicatement, elle nous embrasse tous les deux, chacun à tour de rôle, langoureusement, un long baiser plein d’amour et de don.
    
    Puis, se détournant de moi, elle prend la main de François et elle se dirige avec lui vers la chambre d’amis. 
«12...891011»