1. Copinage


    Datte: 26/03/2018, Catégories: couplus, nopéné, confession, consoler, couple+h, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... ! Tout arrive…
    
    François est séparé depuis quelques mois de sa femme. J’ai toujours pensé qu’il l’avait mal choisie. Une belle femme, soit, mais assez capricieuse et exigeante. Mon ami est patient, mais sa patience avait atteint ses limites. Et il a rompu comme une branche, d’un seul coup, à la grande stupéfaction de tous. Il a demandé et obtenu le divorce sans y laisser sa chemise. Bref, il a décidé de tourner définitivement la page. Mais il n’est pas revenu pour autant par ici, son boulot là-bas étant intéressant et rémunérateur.
    
    Nous nous baladons dans la ville, ma femme faisant souvent du lèche-vitrines. C’est le cas actuellement ; nous, les hommes, nous sommes un peu en retrait. François se penche à mon oreille :
    
    — Je ne sais pas si je dois te le dire, Étienne, mais ta femme est très excitante.
    — Ah bon ? Je croyais que tu préférais le modèle « grande blonde » ?
    — J’ai déjà donné dans ce modèle ! Je suis vacciné !
    — Tu as eu un échec, soit. Mais ça ne doit pas te dégoûter pour autant.
    — Je sais ; c’est pourquoi il faut savoir goûter à tout, dans la vie.
    
    Il se contente de sourire. Cet aveu m’étonne, je ne sais pas ce que je dois en penser, alors je laisse couler. Nous continuons à nous balader, ma femme faisant toujours du lèche-vitrines par ce beau mois de juin. Nous arrivons dans un parc. Hélène en profite pour aller sur le bord du petit lac artificiel pour y tremper ses pieds, ses chaussures en main. Moins téméraires, nous sommes assis sur le banc le ...
    ... plus proche. Nous la regardons. François revient à la charge :
    
    — En tout cas, ta femme est bien jolie !
    — Merci. Je le sais, puisque je l’ai épousée.
    — Tu as bien fait. Depuis le temps, je peux bien te l’avouer – il y a prescription – mais tout au début, j’avais un peu flashé sur ta future femme.
    — Toi ? Tu m’étonnes ! Hélène est pourtant très différente de toutes les filles et de toutes les femmes que tu as draguées !
    — Oui, je sais… les grandes blondes…
    
    Il se renverse sur le banc, puis il continue :
    
    — Comme dire… il y a les femmes dont tu rêves et les femmes avec qui tu vis. Ce n’est pas tout à fait comme ça qu’on dit parfois, mais ne soyons pas triviaux.
    — Oui, celles dont on rêve et celles avec qui on couche…
    — C’est ça. J’étais obnubilée par un certain type de femmes, et j’oubliais le reste. À quoi ça sert de vivre avec la plus belle créature du monde si elle est chiante à mort ? Vaut mieux vivre avec une gentille femme avec qui on s’entend bien. Cette leçon m’a coûté un divorce et quelques années perdues !
    — Te voici bien philosophe, François !
    
    Devant nous, Hélène continue à patauger dans l’eau, chaussures en main, sa robe légère oscillant sous la brise. C’est vrai qu’elle est excitante comme ça, ma femme, mais je ne suis pas très pragmatique. François se tourne vers moi :
    
    — Au fait, Étienne, en parlant de philosophe, de machins grecs, tu connais la légende liée au prénom de ta femme ?
    — La belle Hélène, celle de la guerre de Troie ?
    — Oui, c’est ...
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