Adieu Marie, bonjour Catherine
Datte: 25/01/2020,
Catégories:
fh,
hplusag,
amour,
Oral
pénétratio,
amourpass,
amourcach,
Auteur: Alex2, Source: Revebebe
... vie, on a le droit à quelques distractions momentanées et… accidentelles… et aussi à certaines erreurs.
Elle s’est levée pour répondre au téléphone. Elle est restée longtemps à parler et à rire avec son mystérieux correspondant. Je pensais à ce qu’elle venait de me dire. Que sa relation avec Charles soit passagère ne me permettait en aucune façon de supposer qu’elle nourrissait envers moi des sentiments aussi forts que les miens. Au moins, l’avenir était plus clair, et j’entrevoyais la possibilité de la revoir plus tard. Je lui écrirais pour vivifier cette intimité naissante, pour qu’elle pense à moi, et qu’insensiblement je lui apparaisse comme un personnage peut-être un peu atypique et lointain mais bien présent dans sa vie.
Elle revint vers moi. Elle se déplaçait avec une grâce infinie. J’ai eu le sentiment que j’allais perdre un petit bijou qui ne m’avait jamais appartenu. Avant qu’elle ne me fasse comprendre par un silence ou par une excuse quelconque que je pouvais partir, j’ai tenté de relancer la conversation.
— Je passerai demain pour vous dire au-revoir. Si vous le voulez bien, je vais vous donner mon numéro de téléphone.
— Bien sûr, avec plaisir. Quelquefois, avec des amis, nous organisons des petites fêtes ; vous serez le bienvenu. Faites-moi signe quand vous rentrerez de voyage. Ce sera quand ?
— Probablement dans assez longtemps. Plusieurs mois, presque un an.
— C’est long, c’est vraiment trop long.
Elle a insisté sur « trop long ». Elle s’est ...
... tue. Elle s’est levée, croyant que je m’apprêtais à partir. Elle me regardait comme elle ne l’avait jamais fait. Au coin de ses yeux pleins de lumière, j’ai vu se former deux petites perles, d’abord insignifiantes et discrètes, deux petites perles devenues deux grosses larmes qui ont coulé doucement, traçant deux sillons humides sur ses joues de satin.
Les événements de ces derniers jours me vinrent alors à la mémoire comme les images d’un film en accéléré. Je compris tout en un instant. Elle ressemblait à une petite fille vulnérable, triste et désemparée. Ses larmes qu’elle ne cherchait pas à dissimuler ont été son plus tendre cadeau. J’étais entraîné dans un tourbillon de bonheur. Tout est devenu clair et lumineux. J’ai posé mes deux mains sur ses joues et je l’ai attirée à moi en murmurant à son oreille :
— Ne sois pas triste. Tu ne dois pas être triste puisque je t’aime. Je t’aime à un point que tu ne peux imaginer. Maintenant, je sais que tu m’aimes ; dis-le moi.
Elle sanglotait presque, elle tremblait dans mes bras. Ses paroles étaient du miel :
— Je ne fais pas que t’aimer : je te veux, je te désire. Ton premier regard m’a poignardée et je t’en voulais de me faire si mal. Chaque jour, cette blessure s’est élargie. Elle m’a déchirée. J’étais jalouse. J’étais triste, malade de désespoir. Tu n’imagines pas combien de fois j’ai failli me précipiter dans tes bras et combien de fois j’ai fui pour aller pleurer seule. Charles, qui me voyait si triste, ne comprenait ...