1. Adieu Marie, bonjour Catherine


    Datte: 25/01/2020, Catégories: fh, hplusag, amour, Oral pénétratio, amourpass, amourcach, Auteur: Alex2, Source: Revebebe

    ... c’était pour exciter Charles ; c’était pour toi, uniquement pour toi.
    
    En revenant du restaurant, Charles m’a embrassée pour la première fois. J’ai prétexté qu’il fallait que je rentre pour qu’il n’aille pas plus loin, et surtout je voulais rentrer vite pour te voir. Mais tu n’étais plus là. Cette nuit-là, j’ai beaucoup pleuré. Hier, quand Charles m’a téléphoné, j’ai tenté de le dissuader de venir me voir après le départ de Sandra. J’avais peu d’espoir que tu viennes, toi, mais je t’attendais… C’est lui qui est arrivé. Alors, je t’ai détesté, je t’ai haï autant que je t’aimais. Tu avais mis dans ma tête et dans mon corps un tel désordre, de tels bouleversements que j’étais désemparée. Un personnage odieux de jalousie s’est insinué en moi. Il voulait se venger. Si Charles m’avait vraiment aimée, il aurait deviné que j’étais en train de sombrer. Je me suis laissée faire, comme si plus rien ni personne n’avait d’importance. Je me rendais bien compte qu’en voulant te faire du mal, c’était moi et moi seule que je mortifiais, mais je ne pouvais plus revenir en arrière.
    
    Tu es arrivé à la seconde près ; en quelque sorte tu m’as sauvée. Charles n’a rien compris quand je l’ai repoussé. Il m’a quittée définitivement ; il devait partir pour Strasbourg ce matin. Sans vouloir le blesser, j’ai été très dure avec lui. L’important, c’est après, c’est tout ce que j’ai remué dans ma tête la nuit qui a suivi. C’était si fort et si compliqué que j’ai encore du mal à y mettre de l’ordre. ...
    ... Cela se résume à une bataille entre un invraisemblable espoir qui nichait au fond de mon cœur et l’évidence que je n’étais rien pour toi. Comme le pari de Pascal : être aimée de toi, c’était l’infini du bonheur ; et même si cette possibilité était infime, je ne devais pas abandonner mon petit espoir. C’est lui qui m’a empêchée de pleurer toute la nuit.
    
    J’étais habitée par le curieux sentiment que ton intrusion n’était rien d’autre qu’un petit coup de pouce du hasard. Je me disais que cette seconde pendant laquelle je me suis trouvée à moitié nue devant toi avait un autre sens que ton simple regard posé sur mon corps. J’y repensais comme à un accident d’une extrême sensualité, comme à un lien nouveau entre nous. Je voulais me persuader qu’à ce moment précis tu m’avais désirée, et que mes pulsions qui se projetaient vers toi étaient si fortes qu’elles devaient t’envahir et t’habiter avec la même évidence que moi. J’espérais qu’elles te révéleraient un sentiment enfoui, masqué par ta relation avec Sandra.
    
    J’étais sûre que le lendemain tu reviendrais, et sûre aussi que dans un sens ou l’autre tout serait réglé entre nous. Et quand je m’enfonçais dans des abîmes de tristesse, mon petit espoir venait me prendre la main pour m’assurer qu’il était toujours là. Aujourd’hui, comme une imbécile, c’est ce que je me disais ; je t’ai attendu toute la matinée et l’après midi. Tu ne peux pas imaginer à quel point je t’ai attendu. Et il s’est produit une chose très étrange. Je t’aimais ...
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