Une courtisane ou Belle Époque
Datte: 25/01/2020,
Catégories:
f,
fh,
amour,
cérébral,
revede,
Masturbation
Oral
pénétratio,
champagne,
fouetfesse,
coupfoudr,
tarifé,
Auteur: Asymptote, Source: Revebebe
... une jarretière de dentelle. Au-dessus, un éclair de chair frissonnante, s’enfuit vers des contrées bienheureuses, au-dessous un pied menu et ravissant se chausse de bottines cramoisies aux talons démesurés.
Félix me l’avait décrite trop pâle et je l’avais imaginée blafarde. En réalité, pour tant que j’en puisse juger dans cette pénombre, elle est certes très blanche mais se colore d’un incarnat subtil qui lui confère un teint de pêche et la carmine délicieusement. Cette peau lactescente pare des bras adorablement potelés à l’issue des longs gants, puis des épaules somptueusement dénudées, un cou gracile dominant une gorge fière et conquérante. Une cascade de boucles ambrées déferle sur celle-ci et l’enveloppe d’une tendre caresse.
Ce soir-là, elle se cache derrière un loup ténébreux en taffetas moiré, prolongé par une voilette artistement festonnée qui dissimule entièrement sa face. Et ces obscurités sur son visage déployées, transpercées par l’éclat ardent de ses yeux, loin de lui nuire, la rendent encore plus désirable en augmentant son mystère. Tantôt, elle écarte le crêpe, portant une coupe à ses lèvres écarlates, divulguant le bas d’une frimousse enjouée et avenante.
Son port, son attitude, ses formes, son vêtement, exhalent et exaltent la volupté, non pas en provocations grossières et tapageuses, mais en discrètes incitations, en promesses nébuleuses qui sans rien assurer laissent tout présager par des suggestions raffinées. On comprend que même si elle est ...
... là afin de se satisfaire, accessoirement vous satisfaire il vous faudra avant tout la subjuguer. Aucune arrogance cependant n’entache sa personne et sa distinction sait se passer de la morgue qui souvent accompagne nos belles bourgeoises, abusivement adulées.
C’est un ange ! Non pas ! Cet ange-là est bien trop femelle, bien trop charnel et convie à des paradis bien trop sensuels, n’évoque d’autre lieu qu’un enfer où l’on souhaite griller pour et par lui. Dès que je l’aperçois je sais que c’est vers elle que désormais vont converger mes vœux et qu’elle va détrôner ces beautés qui m’ont tour à tour séduit, les temps derniers. Elle constituera, je le pressens, m’en effraye et réjouis déjà, le cœur énigmatique de mes heurs et malheurs, le pôle d’attraction de toutes les fibres de mon être. L’univers à l’entour se ternit ne laissant scintiller que cet unique fanal qui va m’appâter aussi sûrement que la flamme captive le papillon et l’entraîne dans une spirale fatale jusqu’à le consumer.
Heureusement que, bien trop occupée par sa cour galante, elle ne me porte pas la moindre attention. Je reste médusé un grand moment, étourdi par sa prestance, absorbé dans sa contemplation, tandis que conjointement un terrible étau enserre mon cœur et qu’un souffle libérateur balaye mon esprit, générant un immense soulagement. Ça y est, l’objet de mes désirs m’est enfin révélé et ceux-ci si vagues et veules jusqu’ici se font immédiatement impérieux. Je frémis de jalousie, moi qui n’ai jamais ...