Une courtisane ou Belle Époque
Datte: 25/01/2020,
Catégories:
f,
fh,
amour,
cérébral,
revede,
Masturbation
Oral
pénétratio,
champagne,
fouetfesse,
coupfoudr,
tarifé,
Auteur: Asymptote, Source: Revebebe
... habitués, que dans celui de contribuer à la note baroque et festive de ces réceptions. Cette touche de mystère entretient toujours au moins un doute qui ajoute aux sortilèges de ces audacieuses libertines. D’autres cependant cultivent le secret de leur physionomie avec un acharnement farouche et les spéculations les plus insensées s’emparent de ces impénétrables étrangères susceptibles d’être quelque Assaki égarée. Ils en sont qui affirment avoir croisé ici Mata Hari sous l’un de ces travestissements. Les hommes sont moins nombreux à utiliser ces artifices et surtout à les conserver tout au long de la soirée.
Dans le premier salon, Félix me présente à plusieurs de ces dames. Autour d’une table Ève et Galatée jouent aux cartes. La première maigrichonne, la seconde modérément pulpeuse et plus âgée est, j’en jurerais malgré son domino, la femme du recteur de mon ancien lycée. Elles m’invitent à partager leur jeu et confessent bien vite leur soif. Je commande du champagne dont nous nous régalons en évoquant des voyages extraordinaires. Galatée m’avoue sa fascination pour l’Orient et les harems où les odalisques vivent nues dans une sereine indolence. Je la mets en garde :
— Avantagée et florissante comme vous l’êtes, vous y finiriez lapidée par une pluie d’or.
Nous poursuivons quelques instants ces minauderies et bientôt six jambes s’entrelacent sous la table, proclamant des concupiscences partagées.
C’est Ève qui, sans embarras, me demande :
— N’es-tu pas tenté ...
... par des jeux plus fripons ?
— Je veux bien mais vous allez m’imposer un choix difficile.
— Qui donc te force à choisir ? Ta moustache n’a-t-elle qu’un seul versant ou peut-elle de ses deux extrémités chatouiller des frimousses distinctes ?
Nous sortons bras dessus, bras dessous et je les quitte deux heures plus tard, harassé. Ces bacchantes aussi vives que passionnées n’ont, en effet, épargné ni leurs efforts ni les miens.
Je retrouve Félix qui, à mon instar, s’apprête à partir. Dans la rue, nous échangeons nos impressions.
— Alors, qu’en dis-tu ?
— Délicieux et envoûtant, je pressens qu’on m’y reverra régulièrement. J’ai été conquis par une liberté de ton et de mœurs qui fait défaut auMoulin Galant trop empesé dans les routines. J’ai ressenti très fort cette différence qui oppose les femmes fréquentant cet endroit à la recherche de leur propre agrément, à celles qui là-bas subviennent à leurs besoins. N’en déplaise à ceux qui condamnent les lupanars en tant que lieux d’une sombre débauche, j’ai discerné ici bien plus d’aguichante perversité. On va au bordel comme au restaurant, parce qu’on a faim, on vient en ces endroits comme dans une pâtisserie en vue de savourer quelque sucrerie rare et si délicate que la consommation usuelle en est proscrite. C’est ainsi la première fois, que j’ai profité des câlineries conjuguées de deux sybarites qui ne se sont pas contentées de me satisfaire mais se sont complues, pour mon plus grand plaisir, à de bien mignons arrangements ...