1. Une courtisane ou Belle Époque


    Datte: 25/01/2020, Catégories: f, fh, amour, cérébral, revede, Masturbation Oral pénétratio, champagne, fouetfesse, coupfoudr, tarifé, Auteur: Asymptote, Source: Revebebe

    ... l’ont poussé à se doter d’un pareil pseudonyme. Enfin, quand on est petit-fils, fils de maquignon et qu’on a soi-même embrassé cette carrière, on ne se corrige pas aisément.
    
    Nous parvenons rapidement dans une rue à peine écartée du centre où s’alignent les grandes demeures fastueuses précédées de leur cour intérieure et fermées aux regards par des porches monumentaux. Avant de pénétrer en cette abbaye, il faut montrer patte blanche à un gardien musclé qui fait office de concierge et s’enquiert de nos véritables noms, filtrant les entrées auxquelles il a le droit de s’opposer. Ensuite, tout est somptuosité feutrée. Deux salons en enfilade accueillent les clients, pardon, les hôtes de la maison. Meublés avec raffinement, ils font l’apologie du sentir juste, du bon goût et proscrivent, par exemple, les gravures trop lascives qui proclameraient ostensiblement ce qui nous conduit ici.
    
    Le premier rassemble, en principe, plutôt des personnes de ma génération et on y rencontre notamment les jeunes filles de cet univers interlope que Félix m’avait annoncées. Le second, à l’éclairage moins vif, reçoit essentiellement un public dont l’âge s’étend entre maturité et vieillesse. Quand je dis vieillesse, je vise spécialement les messieurs car les dames, même si elles ne sont plus de prime jeunesse, s’évertuent à n’en rien laisser paraître.
    
    Alors qu’auMoulin Galant le buste, fièrement brandi, constituait l’enseigne de sa propriétaire, se découvrait outrageusement et que les ...
    ... pensionnaires faisaient assaut de tétons, ici, dans l’intimité d’une douce pénombre, on pourrait les croire, au premier abord, vêtues normalement. À y regarder mieux, on remarque que les convives s’efforcent de décliner toute la palette des transparences et plus les dessous, quand elles en portent, sont opaques, plus les robes sont diaphanes. Les organdis, les mousselines, les gazes les plus légères, les soies les plus vaporeuses, les dentelles aux mailles les plus découpées s’affrontent dans une concurrence effrénée. La règle n’est pas tant de montrer que de suggérer. Les robes aussi sont béantes jusqu’à la taille et on prend des postures savantes afin qu’elles s’écartent suffisamment et exhibent une jambe déliée comprimée dans la soie du bas, un genou bien conformé, une jarretière tendue puis la peau blanche au-dessus.
    
    Les décolletés ouvrent à d’impressionnants abîmes ou s’évasent insolemment, soulignant la lisière d’une aréole friponne. Bref, tout concourt à la plus charmante et charmeuse immodestie, mais furtive, distinguée et dépourvue de vulgarité. Je suis immédiatement séduit par cette nonchalance affectée, cette hypocrisie de bon aloi qui fleure si fort l’érotisme.
    
    On conserve son chapeau, les dames du moins car la voilette s’y amarre, elle, qui à l’inverse des autres pièces du vêtement, est de la plus forte opacité. Enfin, certaines s’affublent d’un masque soit complet, soit sous forme d’un loup noir ou blanc, moins dans le but de dissimuler une identité connue des ...
«12...91011...25»