1. Le temps suspendu


    Datte: 19/01/2020, Catégories: ff, jeunes, couleurs, poilu(e)s, amour, miroir, odeurs, Masturbation massage, Oral init, exercice, confession, Auteur: Coqueluche, Source: Revebebe

    ... – car, oui, nous buvons du vin, nous nous encanaillons… c’est le moment, non ? – il y a quelque chose d’élégant, voire d’artistique dans son geste. On dirait la star d’une publicité destinée à recruter « THE » œnologue pour un château du Saint-Emilion !Georges Clooney is not inside !… ou alors, qu’il sorte de ce corps ! Et vous m’avouerez qu’entre le Saint-Emilion et le Nescafé, il y a l’abîme de la misérable caféine confrontée au nectar de la plus haute tradition viticole hexagonale !
    
    Pour finir de m’achever, elle n’émet pas de bruits incongrus quand elle avale, elle ! Moi, quand j’ingurgite, ça s’entend ! Je rougirais presque sous le regard désolé qu’elle arbore quand elle me voit saccager le soigneux travail maternel ! Je m’en mets partout ! Et le sandwich se décompose inexorablement malgré mes tentatives désespérées pour lui conserver un minimum de dignité gastronomique.
    
    Je commence à désespérer. Vais-je arriver à mes fins ? Cassandre a réussi à prendre une distance avec moi qui m’inquiète. S’est-elle armée pour me résister de toutes ses forces ?
    
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    Et puis, elle s’est penchée sur l’évier pour laver les verres. Et là, je n’ai pas pu m’en empêcher. Je l’ai ceinturée et je me suis calée de tout mon long contre son dos. Elle n’a pas sursauté. C’est comme si elle m’attendait. Elle s’est retournée brusquement pour me faire face. Sa bouche s’est écrasée contre la mienne, ses longs bras blancs m’ont emprisonnée dans leurs tentacules et son ventre ...
    ... s’est heurté au mien avec force.
    
    — Depuis le temps que j’attends ce moment ! me chuchote-t-elle.
    — Et moi donc ! lui réponds-je.
    
    Cette fois, nous avons chaviré. Frénétiques. Pas douces : emportées, fiévreuses.
    
    Nous titubons dans la cuisine. Notre paire enlacée virevolte, divague sur le carrelage étincelant, erre autour de la table. Nous nous cognons contre les chaises. Nous vacillons contre les meubles. Nous ne contrôlons plus rien. C’est comme si nous étions enfermées ensemble dans le tambour d’une lessiveuse démente qui nous essore violemment l’une contre l’autre.
    
    Ça ne peut pas continuer comme ça ! Il faut que nous nous purgions de ce trop-plein de désirs ou bien nous allons éclater comme des grenades dégoupillées. Sans nous consulter, nous escaladons l’escalier qui mène à sa chambre et nous nous affalons sur le lit.
    
    Un peu de calme. Du silence, sauf le bruit essoufflé de nos respirations. Le fer de nos regards se croise. Sa chevelure s’est répandue sur le couvre-lit comme une auréole autour de son visage. On dirait le portrait de la madone d’une antique icône orientale. J’en ai presque mal de la voir si belle, si pure, si abandonnée.
    
    Mais voilà que se pose, bien sûr, la question du comment. C’est notre première fois. Plus oies blanches que nous, y a pas ! Et encore, je ne suis pas certaine du tout qu’elle va accepter d’aller jusqu’au bout. Je ne sais pas ce qui se passe sous ce joli front : que veut-elle ? Qu’aime-t-elle ? Comment s’y prend-elle pour se ...
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