1. La madone des cités


    Datte: 16/01/2020, Catégories: ff, voisins, init, exercice, Auteur: Ortrud, Source: Revebebe

    ... t’assure, je te donne le numéro et l’adresse y a pas de problème.
    — Bon, ça va, amuse-toi bien.
    
    C’est déjà fait.
    
    Alors Régine et moi, on est parties, faire des courses. Pour la première fois, j’ai regardé la lingerie avec des yeux de nana. Les soutifs d’accord c’est pas pour moi, mais j’ai fait une orgie de slips et de chemises. J’ai dévalisé les rouges à lèvres et les crayons de maquillage, elle a tout voulu payer, même un petit ensemble noir avec de la dentelle en bordure puis des souliers. Je ne savais plus où j’en étais, mais surtout, j’avais envie d’être nue, de faire l’amour, de sentir sa minette.
    
    Quand on a fini par s’endormir, tard, je ne savais même plus parler, seulement gémir.
    
    Le dimanche matin, j’ai téléphoné en demandant si je pouvais rester, ça faisait marrer Régine, ma belle-mère a un peu râlé, mon père il compte pas, mais enfin, ça a passé.
    
    Pas la peine de répéter ce qu’on a fait, on n’a fait que ça. Puis, je me suis demandé comment j’allais faire pour rentrer à la maison, par ce que, franchement, ça devait se voir que j’avais fait l’amour comme une folle. Mais j’étais toujours vierge.
    
    J’ai tout laissé, mes culottes, mon maquillage chez Régine qui m’a ramenée, pas tard, dans l’après-midi.
    
    Ma belle-mère a rien dit, mais quand même, elle est venue dans ma chambre, elle m’a regardée avec une drôle de figure, puis elle s’est approchée :
    
    — Tu sens la femme, tu t’es fait sauter par une femme ?
    
    J’avais rien à répondre. Elle s’est assise à ...
    ... côté de moi, sur le lit, ce qu’elle ne faisait jamais, on a pas l’habitude des confidences. Je sentais son souffle un peu court, mais pas de colère, juste une tension. Et les questions chuchotées :
    
    — Elle t’a enlevée ta culotte ? Elle t’a touchée la chatte ? Elle t’a sucée ? C’était bon ?
    
    J’avais l’impression d’être avec une étrangère, sa main serrait ma cuisse et elle était toute rouge.
    
    — Eh bien, ma fille, faudra pas te vanter de ça, ou tu peux quitter le quartier, les garçons, ils te laisseront pas de répit. Et je veux plus que tu revoies cette femme dans le quartier, plus que tu lui parles, je pourrais pas te défendre, tu te feras tabasser, ou pire.
    — Je suis toujours vierge.
    — Ça durera pas, et ça te protège de rien, une gouine, ici, ça passe pas, mets-le toi bien dans la tête ; ça devait finir comme ça, fichue comme tu es. C’est une vieille ?
    — Non, enfin, oui dans les trente. J’en enlevais un peu. Mais elle m’a trouvée belle.
    — Bien sûr, de la chair neuve, toute fraîche.
    
    Tous mes extases me dégoulinaient sur la peau, en plus d’être gouine, j’étais moche et je, m’étais fait avoir, baiser, quoi.
    
    Je me suis déshabillée en vitesse et je me suis mise au lit. J’entendais ma belle-mère qui rigolait avec ma sœur et ma tante et mon père qui râlait, comme toujours. En m’endormant, j’ai passé ma main sur mon ventre, souple, chaud, mon refuge.
    
    Et la semaine a recommencé, j’avais fait un rêve, sans doute, qui avait laissé des marques de morsures et de suçons. ...
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