1. Pensées pour moi-même (3)


    Datte: 25/12/2019, Catégories: fhh, vacances, hotel, hsoumis, fdomine, vengeance, journal, lettre, Auteur: CamilleM, Source: Revebebe

    ... histoire, malgré son invraisemblance, avait peut-être bien finalement un véritable fond de vérité.
    
    Pour autant, il n’a pas dit oui à son ami : après tout, c’était quand même passer un stade au-dessus de la simple douche entre hommes après un match de foot. Il n’avait jamais vu Jean-Philippe jouer (c’est le mot qu’il a employé) avec sa queue que pour faire de ces allusions stupides que font tous les ados (ils avaient été au collège ensemble) et encore moins avec son sexe en érection. De plus, David avait un peu de mal à s’imaginer participant à une telle scène. Mais Jean-Philippe insistait, insistait, insistait tellement : pour lui, c’était vraiment une histoire unique qu’il s’apprêtait à vivre. Alors, ne pouvant prendre sa décision sur un simple coup de tête et dans un tel endroit, David avait demandé à Jean-Philippe de le rejoindre dehors.
    
    Bon, inutile que je m’attarde sur le fait que Jean-Philippe a pris son temps pour ressortir et que quand il l’a fait, c’était avec un gros paquet opaque sous le bras, paquet dont le contenu se trouvait maintenant dans mon tiroir. Après avoir demandé qu’il lui donne sa parole d’honneur quant au fait que j’avais effectivement proposé de nous constituer en trio nocturne, David a demandé encore un autre délai de réflexion. Et c’est alors qu’il a entamé devant moi une sorte de soliloque dont je comprenais très bien tous les éléments, une histoire que je pouvais comprendre sans effort, autrement dit : qu’il était à Londres en pays ...
    ... étranger, loin de tous ses repères continentaux, que la liberté que cela lui apportait lui donnait l’impression d’avoir tous les droits, etc., etc. Tu vois mon émotion : exactement ce que je m’étais dit hier soir avant de partir à leur conquête ! Mais, contrairement à moi, il ressentait encore un peu de cette barrière morale, et rien à faire. Le pauvre… Même si son corps lui disait « Va-y, vas-y ! », son esprit lui disait « Respect de toi-même, respect de toi-même. ». Il était franchement tiraillé, ne sachant que faire. J’ignore dans quelle mesure il en a été effectivement ainsi. Je ne fais que rapporter ici ce dont je me souviens et ce qu’il a bien voulu me raconter.
    
    Bien entendu, pour Jean-Philippe, les choses étaient très différentes : il n’envisageait qu’une chose : se préparer au plus tôt moralement et physiquement à entrer dans la danse (tiens, « dans la danse » : elle pourrait très bien être ajoutée à ma liste de vocabulaire du corps féminin, cette expression-là, maintenant que je l’ai écrite). Et c’est là que le leadership naturel de David sur son ami s’est mis à s’affirmer. Il lui a d’abord fait remarquer qu’il ne pouvait quand même pas me sauter en deux temps trois mouvements, et qu’il fallait au minimum soigner les formes : en conséquence, il l’a obligé à louer un costume (c’est pour cela qu’il était si beau !) et à acheter un bouquet de fleurs auprès d’un marchand ambulant le long de la Tamise (même réflexion de ma part, bien évidemment).
    
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    Ensuite, David est ...
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