Pensées pour moi-même (3)
Datte: 25/12/2019,
Catégories:
fhh,
vacances,
hotel,
hsoumis,
fdomine,
vengeance,
journal,
lettre,
Auteur: CamilleM, Source: Revebebe
... que ces deux rivaux de l’heure allaient se taper dessus : mais quand il s’est retourné sur David et que, contrairement à mon attente, il ne s’est pas levé d’un bond pour aller lui casser la figure, là je me suis dit qu’il y avait non seulement un petit problème d’arithmétique mais surtout un énorme problème de loi des ensembles : que dans le cas présent, un et un ne faisait pas deux, mais plutôt un ensemble soudé composé de deux éléments (rassure-toi : à ce moment-là, je n’envisageais vraiment pas les choses par analogie mathématique, tu peux franchement me croire !). Juge plutôt : d’abord, Jean-Philippe ne se relevait effectivement pas d’un bond, mais en outre il échangeait des mots et des regards rapides avec l’inopportun. Je ne comprenais pas leurs mots, mais ils n’avaient rien qui pouvait entrer de la catégorie de l’insulte ou du règlement de compte : et si un moment, j’ai entendu David dire nerveusement :
— Ah ! C’est malin, je te l’avais dit, je te l’avais dit, hein ! qu’il ne fallait pas s’y prendre ainsi : qu’est-ce qu’on fait maintenant, crétin ?, j’ai surtout remarqué que cette force de la nature qu’était Jean-Philippe ne lui répondait rien et qu’il avait l’air encore plus soumis que tout à l’heure avec moi. Et, dans le silence qui a suivi, quand ils n’ont plus rien eu à se dire d’utile à court terme, qu’ils ont tous les deux braqué leur regard sur l’objet de leur présence dans cet endroit, que je me suis trouvée être tout naturellement en pleine ligne de mire ...
... de leurs convoitises bestiales, là j’ai vraiment paniqué !
* * *
C’est une situation que je ne te souhaite jamais de vivre ! C’est épouvantable : au moment même où tu frôles l’orgasme, où tu te dis que cela devient franchement génial, pour une raison sordide, tu te retrouves en moins d’une seconde, sans aucune transition et sans trop savoir comment, totalement à poil dans un coin d’une pièce d’hôtel, scrutée par deux mecs complètement à poil aussi et en pleine érection, qui te regardent en n’attendant que le moment propice où ils vont te prendre, l’un par les pieds, l’autre par les jambes, et se servir de toi pour te passer à tour de rôle leur queue dans le cul (je pourrais plus posément dire « te faire violer », mais à ce moment c’est l’image qui m’est passée à l’esprit).
J’avais subitement l’impression – l’identification a fusé en cet instant dans mon esprit – de me retrouver dans la position de cette femme au cinéma tout à l’heure. Cinq secondes – ou dix, ou quinze, je ne sais plus – où tes yeux doivent montrer combien tu es vulnérable et à la merci de ces porcs qui te baisent sans état d’âme en te considérant finalement encore plus mal que toutes les putes qu’ils peuvent avoir sautées dans leur vie. J’avais envie de crier mais, outre que j’aurais été mal à l’aise de prouver le viol avec mon vêtement sexy rouge autour du cou et un tiroir rempli de revues pornos (considérations que dans mon état de folie je n’étais pas en état de formuler et auxquelles je n’ai pensé ...