Pensées pour moi-même (3)
Datte: 25/12/2019,
Catégories:
fhh,
vacances,
hotel,
hsoumis,
fdomine,
vengeance,
journal,
lettre,
Auteur: CamilleM, Source: Revebebe
... promis : une femme entourée de plusieurs hommes !
— Non, c’est à moi de m’excuser ; je n’aurais vraiment pas dû venir… a repris une nouvelle fois David.
Je suis alors sortie du tréfonds de mes pensées, me suis rendu compte que David était nu et n’avait, contrairement à moi, aucun vêtement à se mettre et je me suis mise à envisager que mon sort, s’il était malheureux, n’était pas peut-être le plus difficile à vivre. Aussi, dans un mouvement de commisération pour ce pauvre garçon, je me suis approchée du lit, en ai arraché l’édredon et le lui ai déposé sur les épaules, cadeau qu’il a accepté en me remerciant pour cette reprise en compte de son humanité à lui. Et puis, une fois cette garniture de lit posée sur ses épaules, je l’ai supplié de me raconter ce qui s’était passé et ai bien dû me rendre à l’évidence : les faits ne s’étaient pas tout à fait déroulés comme je les avais prévus, et moins encore comme je m’étais imaginée les voir !
Et David se mit à me mettre sous les yeux le récit de l’après-midi de ces deux célibataires aux tempéraments si différents, voire opposés, mais néanmoins amis depuis si longtemps.
Il commença bien entendu par me raconter ce qui s’était passé juste au moment où je les avais quittés aux alentours de 4-5 heures de l’après-midi. Une fois que je m’en suis éloignée par vaquer à mes petites affaires, Jean-Philippe a bien entendu dare-dare rappliqué près de David pour lui faire part de ce que je lui avais proposé (enfin, pour être plus ...
... précise, de ce qu’il avait cru entendre). Jean-Philippe parlait fort ; mais dans ce genre de cinéma, avec ce genre de propos (même si personne probablement ne comprenait le français), cela ne devait pas déranger beaucoup les deux autres spectateurs du moment. Au début, David n’y a pas trop cru : une histoire comme celle-là, ça n’arrive que dans les films (et pas dans tous, seulement dans ceux que l’on vendait dans la boutique où ils se trouvaient). Mais il fallait reconnaître que son ami avait de fameux atouts dans sa manche : d’abord, lui avait-il expliqué, je m’étais habillée de façon plutôt provocante. Mais avec beaucoup d’à-propos, David lui avait fait remarquer que la plupart des femmes croisées dans la journée étaient ainsi vêtues, que ce n’était là que la conséquence du beau temps, et que ce n’était pas une raison pour en conclure qu’elles avaient toutes envie de passer la nuit avec les hommes qui avaient vue sur leur gorge profonde. Le premier essai n’ayant pas abouti, Jean-Philippe s’y prit autrement en rappelant l’histoire du métro, et surtout l’allusion au fait qu’à moi-même il arrivait de me promener sans soutif : là, les certitudes de David se sont très légèrement fissurées mais, comme je m’y attendais un peu, il n’en est pas arrivé aux mêmes conclusions que l’autre.
— Et sincèrement, pourquoi crois-tu que nous sommes ici à regarder ce film ? C’est elle qui nous a invités à entrer, je te rappelle.
Et là, David a craqué et a bien dû admettre que toute cette ...