Pensées pour moi-même (3)
Datte: 25/12/2019,
Catégories:
fhh,
vacances,
hotel,
hsoumis,
fdomine,
vengeance,
journal,
lettre,
Auteur: CamilleM, Source: Revebebe
... rentré à l’hôtel toujours aussi indécis. Et quand une heure après Jean-Philippe s’est amené hyper-excité, il lui a suggéré de se calmer, de respirer un grand coup, et de se dire qu’il avait tout son temps.
— Alors, tu viendras après en fin de compte, ou bien tu préfères rester ici à te morfondre tout seul ?
Et David lui a alors fait part de sa décision ; voilà, c’était décidé : il préférait rester tout seul.
— Comme tu veux ; dommage pour toi : tu perds une occasion de profiter des meilleures choses de la vie.
Et sur ce, Jean-Philippe est parti avec son bouquet de fleurs. Trois minutes après, au grand amusement de David qui trouvait que je menais très bien son ami en bateau, le voilà de retour, venant rechercher les bières qu’il avait oubliées et demandant au passage si, vraiment, il ne voudrait quand même pas l’accompagner. Deuxième non, et le voilà reparti.
Et puis, est venu le troisième retour, celui où Jean-Philippe a été renvoyé pour avoir omis d’amener un peu de littérature illustrée. Alors là, les dispositions de Jean-Philippe ont commencé à changer : après tout, il faut bien le reconnaître, tout ce qui se passait sous ses yeux ne pouvait être que l’œuvre d’une nymphomane (ce qui, il est vrai, était assez proche de la réalité : à ce moment-là, j’étais en train de faire bouillir la marmite). Les livres rassemblés (David ne m’a bien entendu pas dit s’il avait dû arrêter ses petites lectures, pudeur bien masculine quand un homme s’adresse à une femme), et ...
... Jean-Philippe reparti pour la troisième fois. Il s’est dit :
— Pourquoi pas, après tout ? ; et cette hypothèse de travail devint bientôt une résolution ferme et définitive quand l’objet du quatrième retour de Jean-Philippe lui fut communiqué !
Contrairement à ce qu’il m’avait semblé alors, il ne fut pas facile à David de convaincre mon prétendant de repartir et, pour y parvenir, il avait dû l’accompagner jusqu’à mon étage où, à quelques pas de ma porte, son acolyte s’est déshabillé (j’étais, tu t’en doutes bien, complètement estomaquée ! M’être ainsi fait rouler par celui qui m’avait menti sans vergogne sur son aventureuse promenade dans les couloirs de l’ascenseur ! Le salaud !) et, une fois resté seul dans le couloir, il était redescendu, les vêtements de Jean-Philippe sous le bras non sans m’avoir entendue auparavant demander à l’autre avec combien de femmes il avait fait l’amour.
Il avait juste attendu ce qui lui semblait être un délai moral raisonnable et était monté nu comme un ver, estimant qu’il ne pouvait honnêtement (enfin, si l’on peut dire) faire moins que Jean-Philippe en prenant réellement le risque, lui, de se faire attraper. La porte ouverte lui a confirmé qu’il était le bienvenu (c’est vrai, on n’avait vraiment pas pensé à fermer la porte derrière nous) ; et, quand il a entrebâillé la porte, il m’a vue en train de danser sur le lit, mon i-Pod dans les oreilles, vêtue de mon filet rouge dont émergeaient mes fesses si tentantes pour une main baladeuse, ...