1. Dans les mains de Dieu


    Datte: 13/12/2019, Catégories: fh, amour, nopéné, nonéro, mélo, historique, amourdura, amourpass, amourcach, amourdram, couplea3, Auteur: Pierre Siorac, Source: Revebebe

    Résumé des épisodes précédents :«Tous pour une »Au cours d’un bal organisé par Mazarin afin de rallier à lui les seigneurs de province contre les nobles frondeurs, Aramis parvient à enlever la femme de l’un d’eux qui lui a juré son amour quelques années auparavant…«D’Artagnan part en mission »Tandis qu’Athos, Porthos et Aramis cherchent le meilleur moyen de prendre la fuite, Mazarin a demandé à d’Artagnan de retrouver les fugitifs, et à Rochefort de surveiller d’Artagnan.
    
    «Caprices de femmes »
    
    La duchesse de Longueville demande la tête d’Aramis à Rochefort ; Augustine pleure dans les bras de d’Artagnan, et Caroline exige un massage particulier.
    
    «États d’âme et trahison »
    
    Madame de Longueville obtient carte blanche ; d’Artagnan se bat… contre lui-même. Une étrange lettre arrive chez le cardinal de Retz.
    
    «La Divine Providence »
    
    Caroline et Aramis voient leurs ébats contrariés par l’arrivée de spadassins aux ordres de Madame de Longueville. Aramis sera sauvé par ses amis, mais perdra Caroline une nouvelle fois.
    
    «Anne d’Autriche paye sa dette »
    
    Le serment du Comte de Rochefort - La dette d’Anne d’Autriche - L’abominable projet de Madame de Longueville.
    
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    Persuadé que le lecteur n’aura pas le cœur de laisser Caroline de Vendôme seule et abandonnée dans l’obscurité de cet odieux endroit, nous nous efforcerons de lui tenir un temps compagnie. Hélas, des siècles entiers nous séparent, et nous ne pouvons que compatir sans qu’elle ...
    ... le sache le moins du monde. À moins que, par un de ces miracles de l’Univers que personne n’est capable d’expliquer, notre sympathie (dans le sens premier du mot, c’est à dire : « souffrir avec ») ne puisse lui être transmise par la seule force de notre pensée.
    
    On aurait tort de croire que la marche du temps est la même pour chacun d’entre nous. Les heures de plaisir sont toujours plus courtes que les heures de souffrance ou d’angoisse, et ces deux jours d’enfermement allaient paraître une éternité à notre belle héroïne.
    
    C’est tout d’abord le froid qui se fit sentir en premier. La chemise que la princesse portait lors de l’assaut des sicaires de Longueville lui avait été arrachée, la laissant totalement nue. Nous n’étions qu’au début du printemps, et les sous-sols de la résidence où elle était prisonnière étaient encore glacés.
    
    Un froid qui la faisait grelotter et auquel l’étroitesse de sa cage de fer empêchait toute échappatoire dans la mesure où elle ne pouvait ni s’y tenir debout, ni s’y allonger dans une position qui lui aurait permis de trouver un peu de confort.
    
    Puis vint la faim… Caroline avait certes l’habitude de se contenter de repas frugaux, mais cela faisait presque une journée entière qu’elle n’avait rien mangé. Elle sentait son ventre se nouer ; son estomac se mit à la torturer à son tour, et tout cela augmentait la sensation de froid…
    
    Puis la soif… Elle vint après. Supportable au début, elle se fit de plus en plus lancinante au fur et mesure que ...
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