1. Petits plaisirs et grand calvaire


    Datte: 11/12/2019, Catégories: fh, fhh, fplusag, fagée, groscul, handicap, Auteur: Badalic, Source: Revebebe

    ... me laissait faire ce que je voulais. J’aurais aimé avoir une mère aussi cool.
    
    Ce soir-là, j’eus droit à un petit calva. Ensuite elle s’éclipsa, comme à son habitude, pour s’occuper de son mari, mais revint très vite pour s’asseoir dans le gros fauteuil face à moi. Fait inhabituel, elle se servit alors un petit verre de gnôle. D’ordinaire, elle ne buvait pratiquement jamais, se contentant généralement de tremper un sucre. L’atmosphère semblait assez bizarre, quelque peu électrique. Que voulait-elle ? Discuter ? Baiser ? J’ai continué de zapper en tournant la tête vers elle de temps en temps ; il n’y avait pas grand-chose de bien passionnant ce soir-là, en tout cas rien qui m’intéressait.
    
    — Reprenez-en une lichée, si vous voulez… dit-elle en désignant la bouteille qui était sur la table basse face à moi.
    
    Elle se pencha légèrement en avant, me tendit son verre, et nous pûmes alors trinquer cordialement à la réussite de notre chantier. Après ça elle se rassit et, tandis que je sirotais mon eau de vie, je m’aperçus soudain qu’elle avait légèrement écarté ses jambes et que sa blouse était maintenant négligemment relevée au-dessus de ses genoux. Elle faisait mine d’être naturelle mais sa main droite n’arrêtait pas de tirebouchonner nerveusement le tissu. Elle paraissait passablement stressée.« Elle allume, la salope ! » Cette soirée était vraiment particulière…
    
    Quand mes yeux revinrent à nouveau vers elle quelques instants plus tard, il me sembla que la blouse avait ...
    ... encore remonté et que les jambes s’étaient encore un peu plus écartées.« Si elle continue comme ça, elle va bientôt se retrouver complètement à poil ! » J’ai remarqué aussi que ses jambes n’étaient pas nues ce soir-là, car elle portait des bas.
    
    — Vous me trouvez vieille ? Je suis sûre que vous me trouvez vieille.
    
    Nos regards se croisèrent et je vis que c’était plus une affirmation qu’une question. Devant mon absence de réponse, elle haussa les épaules et prit son air miteux avant d’ajouter :
    
    — Une vieille femme dont la vie est fichue…
    
    Flash-back ; elle se mit alors à raconter sa vie. Je l’écoutais poliment, ne pouvant pas m’empêcher par moments de jeter un œil sur le grand écran où se disputait un match de foot, pourtant sans importance. Mais, par politesse, j’avais quand même coupé le son.
    
    Elle en était donc aux confidences et retraçait sa vie : un premier mariage vraiment merdique qui lui avait enlevé ses illusions, puis un amant sans scrupules qui l’avait peu à peu délestée de tous ses biens. Enfin un second mariage plus conventionnel, assez heureux mais sans grande passion, tout ça avant ce terrible accident qui lui avait définitivement pourri la vie…
    
    — C’est pire que d’avoir perdu quelqu’un ; j’ai parfois l’impression de vivre avec un mort ! Peut-être vaudrait-il mieux d’ailleurs qu’il soit vraiment mort… J’y pense d’ailleurs de temps en temps.
    
    L’alcool ne la rendait pas gaie, bien au contraire. Elle nous a servi un troisième verre et nous nous sommes ...
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