Mise en boîte
Datte: 19/03/2018,
Catégories:
fh,
jeunes,
inconnu,
pénétratio,
init,
Humour
Auteur: OlivierK, Source: Revebebe
... sur un tapis de squelettes, tu regretteras de ne l’avoir pas fait maintenant, dans ton petit lit si douillet sur lequel je me couche en te tendant les bras.
— Mais tu es complètement dingue !
Elle rit, cependant, et vient s’asseoir sur le lit.
— Allons, dit-elle, cherchons le passage de la séduction d’Ariane. J’ai un peu oublié comment il s’y prend.
Je me redresse, lui tend le bouquin et, à genoux dans son dos, regarde par dessus son épaule. Comme elle sent bon ! Que ses deux petites pommes sont appétissantes, dans leur écrin de dentelle ! Mes lèvres errent sur sa nuque, son cou. Si elle tourne la tête vers moi, le bonheur va me submerger. Mon coeur s’affole.
Elle sourit, referme le livre qu’elle a feuilleté sans trop de conviction.
— On dit que c’est le plus beau des romans d’amour, murmure-t-elle.
— Après celui que nous allons vivre, toi et moi, Karine.
— Tu ne crois pas que tu en fais un peu trop, Guillaume ?
Mais elle a tourné son visage vers moi et voici que nos lèvres viennent de se rencontrer. Gardiens d’ivoire du palais, écartez-vous, nos langues vont s’épouser dans ce délicieux sarcophage ! Un superbe tumulus abrite depuis deux mille ans le corps d’une princesse gauloise, les seins de Karine sont plus beaux ...
... que ce tumulus. Les herbes folles des cimetières délaissés ne sont pas plus blondes que sa toison qu’écarte doucement mon doigt. Son clitoris est le vigile du tombeau brûlant dans lequel va s’enfoncer ma verge, rigide stèle. Aussi convient-il de l’honorer de la langue afin qu’il facilite le passage, car je suis l’archange au glaive de feu qui de ce paradis cogne à la porte. Alyscamps ! Voie Royale ! Vallée des rois ! Douce et profonde catacombe, il est si bon d’aller et venir en toi !
Raidie entre mes bras, Karine hulule son plaisir, accompagnant ainsi sa petite mort d’une mélopée de pleureuse orientale. Parque échevelée gisant sur son blanc linceul, elle a tout juste la force de me dire que je peux revenir quand je veux, mais que je dois revenir, et qu’elle saura de toute façon facilement me retrouver.
Mais il est temps pour moi de revêtir mon costume noir. Un ange passe quand je rejoins les collègues. Ils en sont au moins à leur quatrième bière. Je leur dis de reprendre leur blé, tout en leur conseillant d’en garder un peu pour la Faucheuse.
Madame la Mort, toi dont on dit que pas plus que le soleil on ne peut te regarder en face, je te défie, le coeur gonflé d’allégresse, parce que Karine, ce soir, entre mes bras s’endormira.