Prélude - Troisième partie
Datte: 07/11/2019,
Catégories:
fh,
Auteur: Lilas, Source: Revebebe
... énergie me revenir à la vitesse de l’éclair.
Je me maudis, moi et mes idées élevées. Comment ai-je pu me persuader qu’il n’arriverait rien entre nous ce soir, cette semaine ? Comme si nous étions capables de nous ignorer l’un l’autre pendant que des gens font l’amour, à l’étage en dessous ! Comment si nous étions capables d’ignorer le propre désir que nous avons l’un de l’autre, notre besoin mutuel de tendresse et d’attention…
Je pense… désespérément, pendant que tu m’entraînes au-dessus de toi, ta bouche collée à la mienne et de plus en plus urgente, je pense…« Tu n’avais qu’à rester avec Lisa, au lieu de me pervertir encore une fois… ». Et c’est comme un cri à l’écho interminable…
Les choses s’accélèrent, et je n’ai pas vraiment le temps de m’appesantir sur le bien-fondé de mon acte. Je sens déjà la vigueur de ton membre entre mes jambes, quand tu me demandes, essoufflé mais lucide, si j’ai une protection. Bien sûr, j’ai un préservatif, mais je n’ai pas envie de le sortir de mon sac : ça voudrait dire que le « pas » va être définitivement franchi entre nous deux, et je ne suis pas encore certaine d’être d’accord avec ça. Il n’y a pas d’amour entre nous, pas d’affection, juste cette attirance trompeuse et ce semblant de respect, qui jusque là, ont rendu les choses plus faciles.
Je dis bien jusque là, parce que l’attirance produit toujours des effets contradictoires ; l’admiration, le respect et l’estime, la gentillesse, le désir de protection ; mais aussi le ...
... désir de possession, la mise à bas des instincts les plus vils, le besoin acharné de se rapprocher, de plus en plus, de la personne. Comment concilier prévenance, courtoisie, et appétit sexuel ?
Tu me pénètres, j’étouffe un cri. Ta poussée est dure et violente, je devine ton impatience, la frénésie qui te gagne peu à peu, prête à te faire perdre la tête. Sans rien dire, je te laisse conquérir le territoire familier que représente mon corps, mais une sonnette d’alarme s’est déclenchée, quelque part dans mon cerveau ; et soudain, tu te retires ; tu insistes.
À contrecœur, je me penche, fouille dans mon sac, et sors ladite « protection ». Certainement, elle va me protéger des maladies sexuellement transmissibles ; mais qu’est-ce qui va protéger mon pauvre petit cœur ? Qu’est-ce qui va l’empêcher de m’attacher à toi ? Qu’est-ce qui va me défendre contre toutes les souffrances possibles, qui m’attendront peut-être après cela ? J’ai envie de croire que la foudre ne tombe jamais deux fois au même endroit, mais qui m’assure que ça ne se passe jamais vraiment ainsi ?
Et toi, qu’est-ce que tu y gagnes, dans cette histoire ? Où est ton profit ? Parce que tu ne fais rien sans intérêt, n’est-ce pas ! Ce qui te fait agir, est-ce l’éperdu besoin de te racheter, de me faire plaisir, tout en assurant ton propre plaisir ? Dans ce cas, tu n’as absolument rien à perdre, et tout à gagner, bien sûr ! Ton sentiment de culpabilité te rend les choses plus accommodantes : en accédant à la ...