1. Prélude - Troisième partie


    Datte: 07/11/2019, Catégories: fh, Auteur: Lilas, Source: Revebebe

    ... assourdi, puis je t’entends te redresser, j’entends le froissement de ton pantalon ; je sens ta main rouler mon mi-bas résille, du genou jusqu’à la cheville… tes doigts sont brûlants… je les sens remonter le long de ma jambe nue, se glisser sous ma jupe en jean, écarter lentement la bordure de mon slip… Aaah non, tu ne vas pas me faire ce coup-là.
    
    Je pousse un gémissement de protestation, mais tu as déjà tes doigts contre la fleur moite de mon sexe. Je te laisse faire quelques minutes, avant de trouver la force de me tourner sur le côté, te signifiant par là mon anéantissement complet, et surtout mon « non » irrévocable quant à ce genre d’activité ce soir. Toi pas comprendre ? Toi être aveugle ?
    
    Un soupir t’échappe dans le silence qui a suivi mon geste ; puis ta main se retire à regret, tu descends du lit. La lumière devient moins forte, je t’entends bouger dans la pièce. Avec bonheur, je m’assoupis aussitôt, sereinement.
    
    Un temps indiscernable et indéfini semble s’écouler, mais bientôt, un son anormal et régulier finit par me tirer de ma léthargie. Je commence à réaliser que tu es à nouveau étendu à côté de moi… tes mains courent alors sur mon corps avec une délicatesse qui tourmente et aiguise mes sens ; et surtout je réalise pleinement que les sons que j’entends ce sont des cris.
    
    Et pas n’importe quels cris…
    
    – Tu entends ? souffles-tu à mon oreille. Ce sont les voisins… ils font l’amour…
    
    Ouais, j’avais compris. Et toi, comment sais-tu que je suis ...
    ... brusquement très réveillée ?
    
    J’ouvre un œil comateux. Le canapé est ouvert, le sac de couchage sorti. Tu as allumé la petite lampe, par terre. Tu es en pyjama, et ton visage est si près du mien que je redoute et espère en même temps que tu vas profiter de l’aubaine. Bien entendu, tu profites. Je te rends ton baiser sans réelle ardeur, et me dis intérieurement que j’ai dû m’assoupir plus longtemps que je ne l’avais d’abord supposé.
    
    Comme surpris par ma mollesse inhabituelle, tu abandonnes mes lèvres et me regardes jusqu’au fond des yeux.
    
    – Depuis combien de temps je dors ? je demande d’une petite voix endormie.
    
    –I don’t know. Perhaps une demi-heure. Je ne pensais pas que tu dormais vraiment, alors j’ai attendu que tu t’actives…
    
    Qu’entends-tu par ce mot« activer » ? Qu’attends-tu exactement de moi ?
    
    Mais ta voix rauque, ton souffle irrégulier, sont autant de réponses qui exigent de moi une totale adhésion au fameux projet d’activité…
    
    Tu continues à me regarder… dans le même temps, je sens tes mains se glisser sous mon pull. Voyons, tu ne vas tout de même pas oser m’exciter alors que nous sommes tous les deux épuisés de notre journée ?
    
    Non seulement tu oses, mais en plus, j’aime ça, il faut bien le reconnaître. À l’étage inférieur, les voisins enchaînent les gémissements et les râles les plus vulgaires qu’il m’ait jamais été donné d’entendre. Je n’ai plus tellement envie de dormir, maintenant, sales obsédés… et toi tu as gagné. Et le pire, c’est que je sens mon ...
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