Rencontre à Lille
Datte: 18/03/2018,
Catégories:
ff,
jeunes,
inconnu,
fépilée,
amour,
volupté,
Oral
init,
Auteur: Ariane, Source: Revebebe
... soudaient. C’était pour moi une découverte, un feu d’artifice ; loin d’être précipité, c’était comme embrasser doucement un fruit gorgé de nectar en savourant ces premiers effleurements. Nos bouches faisaient connaissance avec délicatesse. Timidement au départ, je me sentis prendre de l’assurance, sa langue se fit exploratrice, la mienne vint s’y enrouler.
Elle glissa ses mains sur mes hanches, je n’osais la toucher, de peur que le rêve ne s’achève. Il régnait un grand silence dans l’appartement. J’avais les yeux fermés.
Elle se détacha de moi tout aussi doucement, glissant sa bouche vers mon oreille, me serrant toujours contre elle. M’embrassant le cou, elle me demanda d’ouvrir les yeux.
Amusée, je planais littéralement. Le téléphone sonna alors, mais elle ne me lâcha pas. Le répondeur se mit en route, ma mère me demandait de mes nouvelles en m’appelant par mon surnom. Nous nous regardâmes alors dans les yeux en éclatant de rire.
— Si tu fais un commentaire sur ce message …
J’avais l’impression d’une complicité établie depuis tellement longtemps, comme si il n’y avait pas eu d’avant. Le café moulu répandu sur le sol parfumait la pièce et donnait à la scène une atmosphère irréelle. Nu-pieds dans le café en train d’embrasser une inconnue. Mais était-elle vraiment une inconnue ?
— Je crois que je vais prendre quelque chose de plus fort en définitive, peut-être un gin tonic.
— Il faudrait pour ça que tu me libères…
J’étais toujours dans ses bras.
— Je ...
... n’ai pas envie de te lâcher ! pouffa-t-elle.
— Je te promets : je ne m’enfuis pas… Me mordillant la lèvre inférieure, je l’observais avec désir.
— Ne fais pas ça ! Cela me fait fondre encore plus, dit-elle en m’implorant.
Nous sentions toutes les deux le désir de l’autre. J’aime ces instants, je veux les voir grandir. Je décidai de calmer le jeu. Je me dégageai avec douceur de ses bras.
— Attends, nous avons toute la nuit. Pour toi, j’ai tout mon temps.
Mes exams, mes révisions, mon TGV, aucune importance… Je venais de faire un choix, de tenter une expérience, découvrir mon côté obscur.
Je préparais les gin tonic et de quoi grignoter, le café toujours à terre dans un coin de la kitchenette, et nous nous installâmes par terre sur la moquette.
Je devais comprendre ce qui m’arrivait. La question première qui me brûlait les lèvres : « Qui es-tu donc, Sophie ? », et ensuite : « Comment peux-tu t’intéresser à moi ? » (D’ailleurs, chers lecteurs, comment pouvais-je aussi m’intéresser à elle sachant que, normalement, mon regard se posait naturellement sur les mecs… )
— Qui es-tu ?
— Que veux-tu savoir ?
— Pourquoi moi… Que fais-tu ?
— Et pourquoi m’as-tu accueillie et conduite jusqu’ici ? À ta question, je répondrai donc : pour les mêmes raisons qui t’ont poussée à ouvrir ta porte. Ma curiosité et mon désir, me répondit-elle en souriant.
— Et qui suis-je ? Moi ? Mais, simplement, Sophie … ton désir ? Tu éprouves du désir pour moi… tu ne m’as vue que deux fois ...