Rencontre à Lille
Datte: 18/03/2018,
Catégories:
ff,
jeunes,
inconnu,
fépilée,
amour,
volupté,
Oral
init,
Auteur: Ariane, Source: Revebebe
... désespérée. Et puis zut, j’assume, j’ai le droit de lire ce que je veux !
— Vous me l’offrez ce café ?
— Suivez-moi.
Nous pénétrons dans mon studio, pas trop en vrac, lui. Elle pose son manteau et son écharpe sur mon lit. Et je découvre la plus belle femme que j’ai pu apercevoir de mon vivant, jusqu’ici. Je dois avoir l’air d’une statue, la bouche ouverte, les yeux écarquillés.
Elle devait avoir une vingtaine d’années, mais elle faisait très femme, beaucoup de grâce, grande, élancée et des traits délicats, un regard pénétrant, des yeux verts à rester plongé dedans pendant des heures.
— Je vous ai observée hier avec vos amis.
— Pardon ?
— Vous avez décidé de répondre à chacune de mes questions par : « Pardon ? »
Je plongeais le nez dans la préparation d’un café. J’avais pour ma part besoin d’autre chose, un truc fort. Je me sentais gauche et les interrogations se bousculaient dans ma tête ! Que faisait-elle ici ? J’avais les jambes flageolantes.
— Je t’ai observée hier soir et, lorsque je suis retombée sur toi cherchant tes clés, je me suis dit qu’il n’y a avait pas de hasard, surtout que tes yeux semblaient parler le même langage que les miens. Mes amis m’ont d’ailleurs taquinée en me disant que je te draguais.
— Et c’était le cas ? répondis-je en saisissant la perche qu’elle m’offrait.
Mon cœur se mit à battre à tout rompre. Je voulais qu’elle me réponde oui et, de peur d’entendre sa réponse, j’enchaînai :
— Vous êtes sûre de vouloir un café ? ...
... pas autre chose : thé, jus de fruit ? Gin tonic ? Mojito ?
Elle s’approcha près de moi, si près que je pouvais sentir son souffle chaud sur mon cou. Sa voix a changé de ton, elle est devenue plus rauque.
— Es-tu aussi troublée que je le suis ?
Me retournant pour lui faire face, je restai sans voix, ou plutôt, elle mit son doigt sur mes lèvres, m’empêchant de sortir la même interrogation que tout à l’heure.
Pause, il faut que je me pince, tout cela n’est pas réel, cela ne peut pas être. C’est absolument impossible, improbable, je ne peux pas être attirée par une femme, avoir envie de baiser, il s’agit de désir. Je me sens animale. « Baiser », ce n’est pas un mot de mon vocabulaire courant. Je fais l’amour, j’ai des sentiments, pas simplement une attirance physique et des yeux qui me transpercent. Ce n’est pas possible. C’est dans les films et les romans que l’on voit ça, pas dans la vie, pas dans ma vie. Je crie intérieurement, je hurle : « Ce n’est pas possible, le coup de foudre n’existe pas ! » Je ne sais rien d’elle. Je ne sais rien d’elle et pourtant je vais lui faire confiance, je vais lui faire plus que confiance en lui arrachant ce baiser. Mes lèvres viennent frôler les siennes, je lâche le paquet de café. C’est moi qui vais à la rencontre de ce souffle. C’est moi qui pose mes lèvres sur les siennes. Je ne me reconnais plus. Je laisse mon instinct me guider…
Nous étions alors si proches que je sentais son coeur battre à tout rompre alors que nos lèvres se ...