Rencontre à Lille
Datte: 18/03/2018,
Catégories:
ff,
jeunes,
inconnu,
fépilée,
amour,
volupté,
Oral
init,
Auteur: Ariane, Source: Revebebe
... elle aussi dans un long manteau. Je fus pourtant soufflée, j’avais été troublée par sa voix, je le fus d’autant par son visage. Un ange passa. J’avais l’air d’une cruche, à chercher mes clés, assise sur les premières marches de l’entrée de l’immeuble, la bouche entrouverte. Je ne savais plus si je devais poursuivre ma recherche ou la regarder, de peur que cette image ne s’évapore.
Je les retrouvai enfin. Je ne veux pas prendre un sac quand je sors, de peur de l’oublier ! Je ramassai mes objets, avec leur aide.
— Merci et bonne nuit, leur dis-je.
J’étais tellement troublée que j’eus du mal à mettre la clé dans la serrure. « Hé, ma fille, stop là, qu’est-ce que tu nous fais comme plan à la noix ? Petit test : comment sont les deux hommes qui l’accompagnent ? Rappelle-toi ? Tu ne les as pas regardés, tu ne sais plus ». C’est vrai, la seule image qui restait imprimée sur ma rétine était ce visage souriant, lumineux. Je me déshabillai, passai sous une douche chaude pour ôter l’odeur de tabac et finir de m’endormir, et je me couchai comme une automate. Cela doit être l’effet de l’alcool qui exacerbe, poussant vers leurs limites nos rêves et nos désirs profonds.
Le lendemain, le réveil m’arracha la tête. Je devais aller en cours. Vite, une douche froide et rapide pour extirper mon cerveau de cette langueur, m’habiller, prendre un truc à manger, mes cours et mes clés… et me voilà partie.
Retour vers seize heures à l’appart. C’était vendredi soir. J’avais prévu de ...
... rentrer sur Paris demain matin seulement pour profiter tranquillement de la soirée au chaud. Je m’allongeai sur mon lit qui fait aussi office de canapé, chaise, bureau, dressing… Je me repris à penser en souriant à mon délire d’hier soir : « Ma pauvre fille, une fois dessoûlée, tu as rapidement atterri sur terre. Enfin, c’est surtout le cours d’électronique de puissance qui t’a fait atterrir ! »
Ma raison me disait que je m’étais jouée un bon film, mon cœur espérait cependant encore secrètement la revoir. Pour penser à autre chose et résister à l’envie de retourner dans ce bar d’hier, je me saisis d’un des livres qui traînaient par terre avant de me mettre à réviser avec, pour accompagnement, une petite tartine de Nutella et des clémentines, voila de quoi reprendre des forces.
Vers dix-neuf heures, alors que je bouquinais, l’interphone me ramena sur terre. J’avais pourtant dit à mes petits camarades que ce soir je ne sortais pas. J’avais trop de sommeil en retard et, dans une semaine, les partiels. Donc, ce soir, soirée détente cocooning pour préparation d’un week-end studieux. J’ai une phrase qui tue à l’interphone lorsque je ne veux pas être ennuyée, directement issue d’un film de série B qui s’appelle Flic de mon cœur, phrase très gracieuse :
— Si c’est bidon, ça va chier !
— Bonsoir, je voulais savoir si vous aviez toujours vos clés, mais je ne voudrais pas vous déranger.
Cette voix, bon sang cette voix, même déformée par l’interphone, ce n’est pas possible. Je ...