1. Rencontre à Lille


    Datte: 18/03/2018, Catégories: ff, jeunes, inconnu, fépilée, amour, volupté, Oral init, Auteur: Ariane, Source: Revebebe

    Lille, novembre 1993, jeudi XXX
    
    J’étais en deuxième année d’école d’ingénieur, la vie était plutôt douce, entre les copains, les études et les fêtes étudiantes. J’occupais un petit appartement cosy dans le centre de Lille à cinq minutes à pied de l’école, 25 m² au dernier étage, une maison transformée en trois appartements. Après en avoir bavé en prépa pendant trois ans, le rythme était désormais soutenu mais beaucoup moins oppressant, ce qui me permettait de donner des cours pour payer mon loyer, entre autres.
    
    Tout a commencé lors de cette soirée.
    
    Ce jeudi soir, il pleuvait, et nous avions rendez-vous avec Olivier, Yann et Babette dans un pub du centre. Comme d’habitude, j’étais en retard, il était plus de dix heures et cela faisait plus d’une demi-heure que mes amis attendaient. Je suis éternellement en retard, un problème d’autorité avec l’heure sans doute. Pour l’anecdote, je me souviens d’avoir au lycée cheminé côte à côte avec l’un de mes professeurs pour aller en cours. Celui-ci, dans un sourire ironique, avait lâché en me voyant à ses côtés : « Tiens, je serai donc en retard … » ; pour une fois, j’étais en avance.
    
    Rebelle, et en retard, mais pas tant que ça en fait ! Il y avait déjà beaucoup de monde, l’atmosphère était enfumée. Je cherchai mes amis. Olivier me fit signe. Il fallait traverser la salle pleine d’obstacles humains et j’avais un peu de mal. Je passai au centre d’un groupe :
    
    — Sorry, je ne fais que passer, ne vous dérangez pas pour ...
    ... moi.
    
    Une voix me répondit :
    
    — Mais, vous pouvez rester…
    
    Je relevai la tête dans un sourire, je n’avais entendu que la voix, sensuelle au demeurant.
    
    — Merci pour cette proposition, mais mes amis m’attendent.
    
    Je me suis fait tirer les oreilles pour mon retard, mais j’ai l’habitude, pourtant elles ne ressemblent pas encore à des oreilles elfiques. Je commandai une première bière. La soirée était bien partie, mes regards glissèrent plusieurs fois vers le groupe que j’avais traversé, me sentant observée. Mais cela devait être l’effet de mon imagination. Vers deux heures du matin, nous regagnâmes nos pénates.
    
    Mes amis me laissèrent devant la porte cochère de mon appartement et je me mis à la recherche de mes clés.
    
    — OK, j’enlève mes moufles, et je tente de désembrumer mon cerveau…
    
    Un groupe de jeunes arriva alors. La scène était cocasse : j’étais assise sur la marche en train de vider consciencieusement le contenu de toutes mes poches par terre… Vive le gin tonic et la bière… Il devait faire moins deux degrés.
    
    Je reconnus alors la voix de tout à l’heure qui me dit :
    
    — Vous avez besoin d’un coup de main ?
    
    Troublée, je répondis :
    
    — Je suis à la recherche de mes clés, ce sont des clés volatiles, à peine les avez-vous mis dans une poche qu’elles disparaissent !
    
    Je relevai la tête pour savoir à qui je parlais, et je vis une jeune femme souriante entourée par deux de ses amis. Je la distinguais mal à la seule lumière des réverbères, la vingtaine, emmitouflée ...
«1234...9»