La vengeance de la louve (1)
Datte: 31/10/2019,
Catégories:
Divers,
Auteur: Jane Does, Source: Xstory
... sait plus vraiment dans quelle direction donner de la voix. Rex a relevé son mufle, mais mon parfum doit se croiser partout dans ce carrefour d’un jeu que j’ai désormais pris en main. Lorsqu’il me voit, il est beaucoup trop tard pour lui.
Mes crocs sont largement aussi puissants que les siens. Il aboie et je hurle. Nous sommes à deux pas l’un de l’autre. Il pue le mâle, je sens la femelle. Et un long face à face débute, au milieu de nulle part. Une lutte sans merci qui n’aura qu’un seul vainqueur, c’est la règle. Lui n’est pas taillé pour ce genre de péril. Ma vie à moi dépend de mes instincts de survie, de mon savoir-faire également.
Le chien a peur et je sais reconnaitre la fragrance de la bête aux abois. J’ai de plus toujours aimé cet ultime instant ou celui qui se prenait quelque temps auparavant pour un guerrier devient ma proie. Mais je ne vais pas l’achever tout de suite. Non ! Je veux lui faire savoir qu’avant de mourir, il va manquer de grandes occasions. La première c’est bien sûr que l’amour de son maître lui coutera la vie. Mais la principale, c’est que si je m’étais approchée de sa maison, au risque d’être capturée, c’était bien que mes chaleurs m’y avaient poussée.
Son pelage est hérissé comme celui d’un fauve, alors que c’est un minet. Moins puissant que les lynx que je dois affronter de temps à autre dans cet univers où je vis depuis toujours. Mes yeux sont injectés de sang et je veux qu’il comprenne que c’est moi la patronne à partir de cette ...
... seconde. Il en est si conscient qu’il se vautre sur la neige fraiche. Son ventre plat se frotte au sol et il urine partout. Je sens avec délice ces senteurs faites d’un mélange d’envie, de peur et de rut. Je suis loin de ma meute, loin des miens.
La dernière chasse ne s’est pas vraiment bien finie. Plusieurs de mes frères, quelques-unes de mes sœurs sont tombés sous les balles des amis du boss de ce Rex. Mais lui est à ma merci. Il doit donc payer pour les autres. Pourtant avant de le tuer, j’ai une simple formalité à effectuer. Je tourne en rond près de ce jeune mâle. Il ne saisit pas tout de suite que cette danse, c’est ma manière à moi de m’offrir à lui. Quand sa pine se déploie enfin, que le bout rouge de son gland sort de son fourreau, je sais qu’il est prêt.
Je me couche en hurlant. Mes cris sont bien différents de ceux de ma colère. Il a bien fait le distinguo et puis… mon corps aussi sécrète des hormones qu’il est capable de discerner. Je le laisse me flairer, me humer et invariablement, comme s’il était un de ma race, il sait où venir poser sa truffe. De ses babines sort une langue râpeuse qui joue d’un coup avec ces parties génitales que je place de manière à ce qu’elles soient à sa portée.
Comme tous les mâles de toutes les espèces, il ne peut pas, ne saura jamais contrôler son esprit et sa bite. C’est l’un ou l’autre. Moi, je veux seulement perpétuer ma lignée et il possède assez de sang et de gènes comparables aux miens. Je sais comment l’amener à me saillir. ...