La vengeance de la louve (1)
Datte: 31/10/2019,
Catégories:
Divers,
Auteur: Jane Does, Source: Xstory
... demi-fauve ne sait pas, plus quoi faire vraiment. Alors la main qui est libre chez le guignol de l’autre côté de la grille, se tend pour récupérer sa larve.
— Sors de là, incapable. Pas foutu de te la faire. Viens ici, vilain chien ! Tu ne vois donc pas qu’elle te nargue ? Regarde ses yeux ! Ils sont pourtant, ils devraient pour toi être les plus beaux du monde. Je voulais te faire plaisir, bon sang. Ce n’est pas ainsi que l’on s’occupe d’une dame.
L’ouverture s’entrouvre à nouveau. Cependant cette fois je suis entre elle et le toutou à son papa. Mais j’ai bien compris que pour passer, le couard devra sauter au-dessus de moi et je m’y oppose cette fois. Son chef ouvre légèrement plus, et c’est justement ce qui m’intéresse. Il a le bras tendu, et mes muscles sont plus souples. Reste l’autre qui hurle, canines sorties à deux mètres de mon cou. Encore quelques millimètres de gagnés sans que l’un ou l’autre de mes bourreaux se soucient de ce qui pourrait leur arriver.
Mon corps est bandé comme l’arc d’un chasseur et je choisis avec minutie mon moment. L’instinct de survie est chevillé à mon âme, rendant mon corps pareil à une machine de guerre. Le bras est d’un coup entre mes propres crocs et ceux-ci se plantent dans le tissu qui entoure la viande. Je referme les mâchoires et la pression fait que l’homme a un sursaut. Son faux fauve tente de sauter sur moi, mais son boss m’offre un rempart de taille.
Le corps du type qui tente de me faire lâcher prise est une ...
... fortification imprenable. Il est trop gras, pas assez souple et je tiens bon. Je ne décramponnerai plus le morceau, malgré les coups de sa baguette qui me frappent le dos. Ils m’ont rendue folle de rage. L’autre danse avec mon poids au bout de son membre. Le jeune chien n’y peut plus rien. Et lorsque j’estime qu’il est temps pour moi de filer, c’est bien ventre à terre que je décanille vers la forêt toute proche.
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J’ai retrouvé avec un plaisir infini le couvert d’un sous-bois ou la couche de neige est épaisse. Derrière moi, j’entends l’autre hurler, avec peut-être la truffe à ras du sol, pour suivre ma piste. Mais je sais comment déjouer toutes ses tentatives de me coller aux basques. Je vais, reviens, saute aussi avant de remonter le courant d’un torrent pas encore ou déjà dégelé. Et il me faut bien des ruses pour qu’en fait de gibier je devienne chasseur.
Trop inexpérimenté, trop jeune, trop enthousiaste, le nommé Rex ne le sait pas encore, mais il va faire l’objet de mon courroux. Il doit payer pour avoir osé. Ici celui qui fait une erreur la paie cash. C’est la dure loi de la nature. Le long couloir de poudreuse qui me fait me retrouver derrière le chien, il l’a parcouru juste quelques secondes avant que je le piste. Il reste trop le nez attaché à mes odeurs.
Cette fois mon gaillard, c’est à arme inégale que nous allons jouer. Avec l’humain, il était relativement protégé, sur mon terrain, c’est moi la reine. Je remonte lentement vers la tache brune qui ne ...