1. Échec et mat


    Datte: 22/10/2019, Catégories: fh, fplusag, handicap, plage, amour, Oral pénétratio, Auteur: Radagast, Source: Revebebe

    ... Bon, je vais faire un effort.
    
    Le samedi soir, nous arrivons dans l’antre familial.
    
    Ma petite sœur se jette sur moi et m’embrasse. Elle fait la bise à Zanotchka comme à une vieille amie. Mon père et ma mère sortent nous accueillir dans le jardin. Tout le monde semble ému, sauf Huguette, la sœur de mon père, mon horrible tante.
    
    Dans toute famille il existe une tante Huguette ou un cousin Robert. Un être aigri par la vie, au caractère épouvantable, n’attendant que le bon moment pour dire ou faire une vacherie.
    
    Vieille fille, Huguette « Carabosse » ne trouve personne à son goût. C’est une vieille peau acariâtre qui ne prend plaisir qu’à faire et dire du mal de son entourage. Voir quelqu’un heureux doit lui flanquer des boutons, de l’allergie. N’étant pas heureuse elle-même, elle ne supporte pas le bonheur des autres.
    
    Elle n’a jamais compris que pour être aimée, il faut donner un peu d’amour. Pour elle, jamais un homme n’a trouvé grâce à ses yeux ; mais surtout, un homme n’a jamais été assez sot pour s’embringuer avec ce machin.
    
    — Tu ne m’avais pas dit qu’elle viendrait, la peau de vache, dis-je doucement à l’oreille de ma mère.
    — Tu devais t’en douter.
    — Elle va faire ou dire une horreur, j’en suis sûr.
    — Tu exagères, comme toujours.
    
    J’aime bien ma mère ; pour elle, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.
    
    Le repas se passe très bien. Zanotchka et ma sœur semblent s’entendre à merveille, elles plaisantent et rient comme des folles. Mon ...
    ... père et ma mère les regardent d’un œil malicieux et bienveillant. De temps à autre ma mère me sourit, complice.
    
    Moi, je reste tendu. J’attends la banderille d’Huguette, puis son estocade.
    
    Le repas est excellent, le vin parfait comme d’habitude, et la vacherie arrive en fin de soirée, avec le vacherin. Alors que je vais chercher le gâteau d’anniversaire dans la cuisine, Huguette m’accompagne.
    
    — Qu’est-ce que tu fais encore ? Je crois que tu es fou ; tu ressembles bien à ton père : rien dans le crâne. Tu retiens les idées les plus folles, les plus débiles, et tu les appliques. Qu’as-tu encore ramené ? Une femme balafrée, à qui il manque des morceaux. Tu ne vas quand même pas faire ta vie avec…
    
    Elle semble chercher un mot ou un qualificatif. Celui qui fera le plus de mal possible.
    
    — … avec « ça » !
    
    Voilà, elle vient de trouver.
    
    Au lieu de lui répondre vertement, de lui dire de s’occuper de ses fesses plates, je reste coi, comme un idiot. Du coin de l’œil je vois passer ma sœur qui accompagne Zanotchka aux toilettes ; j’espère qu’elles n’ont rien entendu.
    
    Mon père souffle ses bougies sous les applaudissements ; je suis abattu comme un taureau qui vient de se voir porter l’estocade.
    
    Lorsque nous repartons, ma jolie Russe ne m’adresse pas la parole, perdue dans ses pensées.
    
    Je m’arrête devant chez elle, l’aide à sortir de la voiture et l’installe dans son fauteuil.
    
    — Ne me raccompagne pas, je n’en vaux pas la peine.
    — Mais…
    — J’ai entendu tout à ...
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