Échec et mat
Datte: 22/10/2019,
Catégories:
fh,
fplusag,
handicap,
plage,
amour,
Oral
pénétratio,
Auteur: Radagast, Source: Revebebe
... moineau.
— Je vais te prouver qu’il peut encore picorer.
Mon moineau se refait une santé dans sa mignonne chatte.
— Tu es insatiable !
— De toi, oui.
Elle écarte les jambes, passe ses mains sous ses cuisses. Je la pénètre presque comme un soudard. Elle éructe des mots sans suite, me serre contre elle et me murmure :
— Fais-moi revivre.
Sur ces fortes paroles, nous nous endormons blottis l’un contre l’autre.
~o~
Le soleil matinal me réveille. Zanotchka dort à mes côtés, la tête posée sur mon bras. Elle est belle ainsi, détendue. Je tire délicatement sur le drap pour découvrir une épaule, puis un sein.
— En plus, c’est un voyeur : il a toutes les qualités !
— Il faut me comprendre ; c’est la première fois que je vois un Grand Maître nu comme un ver.
— Voir Anand* à poil doit valoir le détour ! dit-elle en riant.
— Je veux pouvoir comparer.
— Cause toujours… continue-t-elle en se découvrant entièrement.
Je profite de l’invitation. Quelques baisers sur les seins, les hanches, les cuisses. Et je caresse délicatement son genou, au-dessous duquel il n’y a rien. Juste une cicatrice. Elle frémit. Je ressens son trouble ; rares sont les personnes, à part les médecins, qui ont pu voir les conséquences de son accident. Je suis ému de la confiance dont elle me gratifie.
— Il n’est pas possible de mettre une prothèse ?
— Si. On me l’a proposé. J’ai refusé ; pas envie. Je n’avais envie de rien.
— Cela serait encore possible aujourd’hui ?
— ...
... Certainement ; en mieux, même : la technologie a évolué.
~o~
Les semaines suivantes nous nous baladons dans les rues, dans les parcs, riant de tout et de rien, nous extasiant devant une vitrine ou devant un chiot dans un jardin public. Nous restons des heures à la terrasse du Café de la Paix, regardant les gens passer.
Nous sommes heureux.
Maintenant, Marcelline et madame Alvez m’ont à la bonne. Je suis celui qui redonne le sourire à… ma bien-aimée ? Nous n’en sommes pas à parler d’avenir, mais il m’arrive de me poser des questions. Elle aussi. Je le sais à sa façon de me regarder.
Un soir, je reçois un coup de fil de ma mère. Nous devisons des derniers potins de la famille quand elle me dit soudain :
— Au fait, Marie t’a vu cette semaine avec une jeune femme ; vous sembliez très bien vous entendre. Faudrait nous la présenter. Dimanche, par exemple : c’est l’anniversaire de ton père.
C’est toujours pareil avec ma mère. Elle décide et nous devons nous adapter.
~o~
— Non, il n’en est pas question.
Zanotchka peut, elle aussi, être têtue comme une mule.
— Tu ne comprends pas : me présenter à ta famille, c’est comme… officialiser, voilà.
Je soupire dans le téléphone.
— Il n’y aura que des gens sympas, ma sœur et mes parents. Pas de quoi fouetter un chat.
— J’ai peur, ça ne s’explique pas.
— Si je te dis que mon père fait très bien la cuisine, que ma sœur est super sympa et que ma mère a envie de te voir…
— Et toi ?
— J’ai envie de t’embrasser.
— ...