1. Journal d'un monstre 3


    Datte: 26/12/2025, Catégories: #journal, #réflexion, #psychologie, #drame, #rupture, #adultère, #enseignant, fh, fplusag, profélève, amour, dispute, Oral pénétratio, Auteur: Rainbow37, Source: Revebebe

    ... arrête de se mentir, ai-je répondu, avec une détermination nouvelle. On essaie de vivre nos vies, sans se cacher, sans se trahir. Et on voit ce qui se passe, et si ça vaut la peine de continuer ensemble.
    
    Après une courte réflexion, il m’a dit :
    
    — Oui, on peut faire ça, j’ai besoin de temporiser pour savoir où je vais.
    
    On s’est mis d’accord. Désormais, si l’un de nous souhaite passer du temps avec son « ami », on se le dira, simplement. On a aussi convenu de préserver ce petit jardin secret, de ne pas poser de questions, une manière d’être honnêtes sans pour autant tout exposer.
    
    C’était une conversation étrange. Presque irréelle. Mais elle m’a soulagée, et j’ai vu que c’était pareil pour lui.
    
    Peut-être que ce n’est pas l’amour parfait, si on peut encore parler d’amour, mais c’est notre réalité désormais.
    
    Aujourd’hui, j’ai appelé Vincent. Après ma grande révélation, j’avais besoin d’entendre sa voix, d’avoir de ses nouvelles, de sentir sa présence. Mais je devais aussi lui dire que je ne pourrais pas passer ce mercredi après-midi avec lui. Patrice a décidé de prendre une journée de congé pour qu’on passe du temps ensemble, il avait besoin de parler après avoir digéré un peu tout ça.
    
    Quand je l’ai annoncé à Vincent, j’ai senti de la déception dans sa voix, même s’il essayait de ne pas la montrer. Ça m’a fait mal, et j’ai voulu me rattraper. Alors, je lui ai dit que je passerais toute la journée – et même une partie de la nuit s’il le voulait – chez lui, ce ...
    ... samedi.
    
    Il est resté silencieux un instant, comme s’il n’était pas sûr d’avoir bien entendu, puis il m’a demandé si j’étais sérieuse. J’ai confirmé, ajoutant que Patrice était au courant que je voyais quelqu’un d’autre. Là, j’ai cru qu’il allait s’étouffer de surprise.
    
    Je lui ai promis que je lui expliquerai tout samedi.
    
    Hier, l’après-midi avec Patrice a été particulière. Il y avait une volonté palpable de laisser les rancœurs derrière nous, de repartir sur de nouvelles bases.
    
    Il m’a proposé une balade dans un parc, le vent froid nous piquant les joues, mais nous faisant du bien. Nous avons marché côte à côte, silencieux, puis, peu à peu, la conversation s’est installée, timide au début, puis plus fluide, plus sincère. On a parlé de tout et de rien au début, puis de rêves que nous avions caressés autrefois, et que nous avions abandonnés en cours de route.
    
    Ensuite, il m’a emmenée boire un chocolat chaud dans une petite brasserie où nous avions l’habitude d’aller quand Justine était encore petite. C’était à la fois réconfortant et nostalgique. Nous avons évoqué notre fille, sa joie de vivre, et, pour une fois, nous avons pu le faire sans nous accuser, sans nous apitoyer sur notre sort.
    
    C’est alors que Patrice m’a posé cette question surprenante dans cet instant. « Isabelle… Ce garçon, il est toujours dans ta classe ? »
    
    J’ai vacillé.
    
    — De qui parles-tu ? ai-je répondu, feignant l’incompréhension, espérant qu’il abandonne sa question.
    
    Il a précisé sans ...
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