1. Journal d'un monstre 3


    Datte: 26/12/2025, Catégories: #journal, #réflexion, #psychologie, #drame, #rupture, #adultère, #enseignant, fh, fplusag, profélève, amour, dispute, Oral pénétratio, Auteur: Rainbow37, Source: Revebebe

    ... autant que possible.
    
    J’étais plus que satisfaite de la tournure que prend cette parenthèse nécessaire. Mais, c’est au moment où je me rhabillais que ça a dérapé. Vincent m’a proposé un thé, juste pour attendre que Lilou se réveille de sa sieste.
    
    — Si tu veux la voir un peu, m’a-t-il proposé.
    
    Comment refuser ?
    
    Quand j’ai entendu les bruits venant de la chambre, Vincent et moi avons échangé un regard.
    
    — Va la chercher, a-t-il dit doucement, je prépare son goûter.
    
    Je ne crois pas qu’il ait vu à quel point son invitation m’enthousiasmait, bien que j’ai failli renverser ma tasse.
    
    Je suis restée deux heures de plus, sans m’en rendre compte. Boire du thé, parler, écouter Lilou gazouiller et rire… J’étais si bien que le temps m’a filé entre les doigts. C’est quand Vincent a regardé l’horloge que j’ai compris qu’il aurait dû me mettre dehors depuis longtemps. Mais, dans son regard, je lisais autre chose : un regret de devoir se séparer.
    
    Quand je suis partie, j’avais le cœur léger.
    
    Ce soir, le silence régnait dans la chambre, seulement interrompu par le tic-tac de la pendule qu’on entendait depuis le salon. J’étais allongée sur le lit, un livre à la main, mais mes yeux glissaient sur les pages sans rien comprendre, mon esprit étant ailleurs.
    
    Patrice est entré dans la chambre, hésitant, et s’est approché de moi. Il m’a caressé la cuisse, maladroitement, et m’a demandé :
    
    — Ça te dirait ?
    
    J’ai senti une vague de lassitude m’envahir. Non. Ça ne me ...
    ... disait rien du tout. D’ailleurs, j’étais encore comblée de ma dernière rencontre avec Vincent.
    
    Mon cher époux adultère n’était pas « sorti » depuis quelque temps, alors son désir, si rare et si timide, ne me dupait pas et ne m’inspirait que de l’agacement. Mais, comme ça faisait un moment qu’il ne me l’avait pas demandé, j’ai accepté, pour faire mon « devoir conjugal », et surtout pour ne pas avoir à me justifier.
    
    Comme toujours, c’était convenu, routinier, sans éclat. Son corps contre le mien, ses gestes, toujours les mêmes, sans aucune tendresse. Pendant qu’il s’activait au-dessus de moi, mon esprit a divagué. Je me suis demandé s’il était aussi peu expressif, aussi peu enthousiaste avec sa maîtresse, si elle aussi trouvait ça… fade. Peut-être est-elle plus jeune, plus belle, plus excitante que moi, alors il dévoile sans doute un autre visage.
    
    Peut-être sait-elle lui donner ce que je ne suis plus capable de lui offrir. Je devrais être jalouse, non ? Mais, au lieu de ça, j’ai ressenti une étrange curiosité, presque détachée, comme si j’observais une scène de loin, comme si je n’étais plus concernée. Cette pensée m’a fait un drôle d’effet, surprenant, perturbant. Je me suis trouvée bizarre, me jugeant en silence. Qui pense à ce genre de choses dans un moment pareil ?
    
    Quand ce fut fini, Patrice s’est retourné et s’est endormi presque immédiatement. Moi, je suis allée me nettoyer sous la douche, pour ensuite écrire ces lignes, un peu blasée. Je suis curieuse de voir ce ...
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