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Rites, moeurs et aventures d'un monde lointain - II
Datte: 13/12/2025, Catégories: #recueil, #chronique, #merveilleux, #conte, conte, Auteur: Samir Erwan, Source: Revebebe
VI – La Louve et le Roi (Raconté par un vieil ermite aux yeux jaunes, qui prétend avoir vu la fille danser nue sous la lune.) Micha chevauchait seule, comme toujours. Le soleil mourait à l’horizon, la poussière soulevée par les sabots d’Épine, sa jument, se mêlait à l’odeur de sel, de terre, et de sang sec qui ne quittait jamais sa peau. Sa chevelure noire, attachée en longue queue de cheval, battait ses omoplates et son dos, son épée à son côté, son haut de cuir compressant ses seins et sa culotte de cuir aussi, lacé sur les côtés, étaient recouverts d’une cape. Elle traversait un bois ancien, feuillu, dense, où les rumeurs allaient bon train : des bêtes étranges rôdaient, disait-on, des hommes-loups, jeunes, perdus, affamés de chair et d’autre chose plus trouble encore. Micha avait toujours aimé les bois, les forêts. Elle ne parlait pas aux animaux, elle ne possédait pas ce don, mais était capable de les apprivoiser, de les amadouer. Elle aimait enfouir ses mains dans leur fourrure. Elle ne ralentit pas malgré les rumeurs sur ces supposés lycanthropes effrayant les éleveurs. Quand les trois surgirent, à la tombée de la nuit, elle n’eut pas peur. Ils étaient jeunes, presque adolescents, encore maladroits dans leurs corps hybrides, mi-hommes, mi-bêtes, les membres longs, les crocs trop brillants, les yeux luisants de désir brut. Ils grognaient, hésitants, les queues battant l’air, tendus d’envie. Micha descendit de cheval. Lentement. Détacha sa cape. Fit ...
... glisser la lanière de cuir qui tenait son haut de cuir, dévoilant ses seins. — Vous avez faim ? murmura-t-elle. Venez goûter… D’un geste rapide, elle dénoua le nœud maintenant sa culotte de cuir en place. Elle s’allongea à demi dans l’herbe, sur un coude, et écartant les cuisses. Ils s’approchèrent, tremblants, fascinés. Elle les caressa, les lécha, les guida. Un à un, elle les fit jouir, les doigts pleins de leur chaleur, la bouche salée de leur adolescence. Ils gémissaient, haletaient, appelaient leurs mères mortes dans des langues oubliées. Micha en avait plein le visage, plein les mains. Et alors que les trois adolescents-loups se roulaient sur le sol, repus, une ombre se glissa dans la clairière. Le Père. Il était énorme. Une montagne de fourrure sombre, de muscles hurlants, d’yeux rouges et d’odeur âcre. Il ne parla pas. Micha recula, toujours couchée à demi sur le dos. Il la plaqua au sol. D’une main. Elle tenta de se débattre. Il la frappa. Il entra en elle sans douceur. Un sexe monstrueux, noueux, rugueux comme une racine de chêne. Micha hurla. Mais elle ne supplia pas. Elle se cambra. Elle serra les dents. Et elle encaissa. Le viol dura longtemps. Brutal. Animal. Quand il en eut fini, elle était couverte de morsures, de sang, de terre. Il grogna. Et disparut dans les fourrés. Les trois jeunes s’étaient enfuis. Micha se releva. Raide. Silencieuse. Songeuse. Un éclat froid dans les yeux. Deux lunes plus tard, elle accoucha. Seule. Dans une grotte, les ...