1. Spectre


    Datte: 02/12/2025, Catégories: A dormir debout, Auteur: CDuvert, Source: Hds

    ... qui m’est refusé. Imagine que c’est ma langue, froide comme la tombe, qui te lèche, qui s’enfonce en toi, qui boit ton désir jusqu’à la dernière goutte. »
    
    Ces mots, crus et obscènes, s’insinuèrent dans son esprit comme un poison délicieux. Elle ferma les yeux, incapable de résister à l’image qu’il lui imposait. Elle pouvait presque sentir cette langue spectrale, glaciale, explorant ses replis les plus intimes, lapant sa chaleur avec une avidité désespérée. Sous son emprise mentale, elle se contorsionna, ses hanches se soulevant malgré elle pour aller à la rencontre de l’objet froid. Chaque mouvement était une lutte, une tentative désespérée de trouver un plaisir impossible dans cette caresse inhumaine. Le candélabre ne pénétrait pas vraiment, mais il jouait avec elle, pressant, frottant, glissant contre son clitoris gonflé avant de revenir taquiner son entrée, la maintenant au bord d’un gouffre de sensations qu’elle ne pouvait ni fuir ni embrasser pleinement.
    
    Son souffle était court, haché, des petits halètements qui résonnaient dans la chambre silencieuse. L’odeur de sa propre excitation, mêlée à celle de la poussière et du vieux bois, emplissait l’air, un parfum capiteux qui semblait nourrir l’énergie d’Alistair. Elle entendait presque son rire, un son bas et guttural, comme s’il se repaissait de son humiliation et de son désir mêlés.
    
    Puis, il lui ordonna autre chose, une nouvelle humiliation qui fit monter une vague de honte brûlante dans sa poitrine.
    
    « Ta ...
    ... bouche », souffla-t-il, sa voix suintant de vice, chaque mot dégoulinant de perversion. « Tu vas te souiller pour moi. Prends la corde de chanvre qui traîne à tes pieds. Frotte-la sur ton con jusqu’à ce qu’elle soit trempée de ta mouille. Puis mets-la dans ta bouche. Je veux entendre le bruit de ta salive sur tes propres fluides. Goûte-toi. Goûte le plaisir que tu offres à ton maître. »
    
    Ces mots la frappèrent comme une gifle, lui coupant le souffle. L’idée était répugnante, dégradante au-delà de tout ce qu’elle avait pu imaginer. Et pourtant, sous l’emprise de cette voix qui semblait contrôler jusqu’à ses pensées les plus intimes, elle sentit une pulsation traîtresse entre ses cuisses, une excitation malsaine qui la faisait rougir de honte. Ses poignets, toujours attachés aux montants du lit, l’empêchaient de bouger librement, mais elle parvint, avec un effort désespéré, à attraper la corde de chanvre avec ses pieds. La fibre rêche gratta contre la plante de ses pieds alors qu’elle la ramenait à elle, la faisant glisser maladroitement jusqu’à ce qu’elle puisse la saisir entre ses genoux.
    
    Sous le regard invisible mais oppressant d’Alistair, ce fut comme si la corde prenait vie. Elle glissa comme un serpent contre sa chair sensible, déjà à vif après les assauts du candélabre. La texture rugueuse de la corde était une torture en soi, chaque fibre accrochant sa peau tendre, envoyant des éclairs de douleur mêlée de plaisir à travers son corps. Elle sentit la corde s’humidifier ...
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