Une plage en Baltique - Histoires de Sexe

Une plage en Baltique

... riquiqui ! De loin, on pourrait croire qu’elle ne porte rien, et que son triangle de tissu sombre (mais pas vraiment noir, avec des reflets violets) passe au loin pour sa toison pubienne. Mais je sais que ce n’est pas la couleur naturelle de son bosquet intime, puisque Lærke est une vraie blonde.

En tout cas, ça me fait de l’effet ! J’ai eu fugacement l’impression que mes yeux sortaient de mes orbites, comme avec le fameux loup de Tex Avery quand il découvre la rousse pin-up aguichante qui danse en se déhanchant lascivement !

Bien qu’amusée par ma réaction, Lærke tergiverse :

— Oui, j’ai peut-être fait un peu trop fort. Mais j’ai bien aimé ta tête, et… euh… j’aime aussi ta façon de te comporter.
— Je reconnais que j’apprécie beaucoup la façon dont tu es vêtue, non, dont tu es dévêtue, mais je te rappelle que je suis un simple homme avec ses faiblesses.

Elle affiche un sourire un peu étrange :

— Merci pour hier, Axel.
— Pas de quoi, Lærke.
— Je te dois quand même une explication…
— Ce n’est pas la peine, tu n’es pas obligée de tout me dire.

Baissant momentanément les yeux vers le sol, elle soupire :

— Une fois de plus, tu coches toutes les cases… Avant de me marier, j’ai eu divers petits amis, mais… j’ai souvent eu l’impression que c’était une relation hygiénique.
— Hygiénique ?
— Un peu comme le fait que tu dois te laver de temps à autre. Sinon, ça peut mal tourner. Oh, je te rassure, ce n’était pas désagréable, mais on était loin des contes et ...

... légendes avec des Princes et des Princesses. Bref, ce n’était pas exactement romantique…
— Je commence à mieux comprendre ton concept d’hygiène… En parlant de ça, on fait trempette ?

Elle se met à rire :

— Tout de suite !

Elle capture ma main et m’entraîne avec elle dans l’eau. Je songe alors à une ancienne chanson :Deux enfants au soleil, de Jean Ferrat si je ne me trompe pas. Mais ici, pas de galet. Je ne pense pas que Lærke connaisse ce titre. Dans l’autre sens, j’ai toujours été étonné que les Français ne connaissent quasiment rien des chansons scandinaves (mis à part ABBA, les plus connus). Pourtant, il y a de belles choses dans ce répertoire, y compris en dehors de l’anglais qui est trop souvent utilisé.

La journée se déroule comme les autres, nous déjeunons ensemble le midi, puis l’après-midi passe trop vite, comme les jours précédents. Mais quelque chose me murmure à l’oreille qu’il y a une atmosphère différente que je n’arrive pas à cerner. En tout cas, depuis ce matin, je profite allégrement du mini-riquiqui-bikini que porte Lærke. Je n’ai pas à faire un gros effort de cogitation pour l’imaginer toute nue !

J’adorerai me laisser aller à mes pulsions primaires et à lui faire l’amour, là, sur le sable, sans me soucier du reste du monde. Mais je sens que si je vais trop loin, tout se brisera comme un verre en cristal.

Adoptant un ton plutôt posé, Lærke me tire de mon dilemme :

— Je crois que tu es assez solide pour supporter ce que je vais te dire, ...