1. Le club des désespérés


    Datte: 23/11/2025, Catégories: #société, #romantisme, #lieuderencontre, fh, gros(ses), hotel, amour, Auteur: Amateur de Blues, Source: Revebebe

    ... dès qu’il ouvre l’œil. Antoine ne peut résister à ce sourire qu’il avait peur d’avoir perdu pendant la nuit et il embrasse cette bouche qu’il trouve de plus en plus belle. Évidemment, ils baisent, prennent une douche et baisent encore. Quand ils quittent l’hôtel, légers comme des moineaux, la main dans la main, il est presque midi.
    
    Cela ressemble à la fin de l’histoire et pourtant non, malheureusement, ce n’est pas la fin. Nos deux amants marchent dans les rues animées, vont jusqu’au front de mer, et là, assis sur un banc, il y a deux types, des jeunes désœuvrés qui regardent passer les filles. C’est alors qu’Antoine surprend un geste d’un des types qui montre Sofia. Il dit quelque chose à l’autre et tous les deux éclatent de rire. Sofia n’a rien vu, elle regarde la mer.
    
    Antoine n’a pas le temps de réfléchir, la colère le submerge. Il se plante devant l’homme.
    
    — Qu’est-ce que tu dis de si drôle, connard ? C’est de ma femme que tu parles !
    
    Le type est interdit, ne comprend pas bien cet homme qui s’en prend à lui.
    
    — Allez, casse-toi, répond-il. Je suis tranquille au soleil, dégage !
    
    Mais Antoine ne se maîtrise pas. Il attrape l’homme par le col et le soulève. Avant que l’autre ou quiconque réagisse, il lui écrase son poing sur le nez, l’envoyant valser au sol. Mais ça ne lui suffit pas. Il se jette sur l’homme et continue à le bourrer de coups jusqu’à ce que l’ami et des passants le ceinturent et l’écarte. Sofia aussi a tenté d’empêcher la bagarre. Elle a ...
    ... crié et supplié, mais son amant n’a rien entendu. Antoine se débarrasse dès que possible des gens qui le tiennent et s’enfuit en courant le long de la mer.
    
    La scène a duré une dizaine de secondes et tout le monde se retrouve hébété. L’homme se relève avec difficulté. Son ami l’aide à s’asseoir sur le banc.
    
    — Excusez-le, monsieur, s’il vous plaît. Excusez-nous, il y a eu un malentendu, dit Sofia.
    — Ce type est dingue ! dit l’ami. Ça va aller ? demande-t-il à l’autre, la victime.
    
    Celui-ci éclate de rire en essuyant le sang qui coule de son nez avec sa manche.
    
    — Eh be ! Tu parles d’une danse ! J’ai pas reçu une branlée pareille depuis que j’étais pitchoune ! Ah, il doit vous aimer, madame, pour vous défendre comme ça, sauf que je ne me moquais pas de vous, je disais juste que vous aviez une belle écharpe. Et l’autre, là, il me dit : « Tu n’as qu’à te mettre à tricoter ! » et on a éclaté de rire. Voilà l’histoire.
    — Je vous en supplie, monsieur. Mon ami s’est mal conduit, mais n’allez pas porter plainte. Il est… il est déjà en conditionnelle, vous comprenez.
    — Moi, aller chez les flics ? Je suis pas un poukave, vous croyez quoi ? Pour une petite branlée de rien du tout, en plus. Allez le chercher, va. Je crois qu’il a besoin de vous. Moi, je vais aller chez la mama me faire soigner le nez.
    
    Pendant ce temps, Antoine a couru sans s’arrêter, sans penser, terrifié à l’idée d’être celui qu’il était. Quand il est réellement à bout de forces, il se met à marcher. Il ...
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